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La galerie Cécile Fakhoury à Dakar présente cinq jeunes femmes artistes
Publié le 11/12/2020 18:17
Temps de lecture : 1min
"I have this memory, it is not my own ", est une exposition collective où est présenté le travail de Mariam Abouzid Souali, Jess Atieno, Binta Diaw, Adji Dieye et Rahima Gambo.
"A travers un ensemble de pratiques aussi variées que l’installation, la vidéo, la tapisserie et la peinture, l’exposition propose d’interroger nos existences contemporaines par le biais des ‘architectures’ qui les composent. L’architecture comme principe d’organisation d’un ensemble et structuration d’un espace est ici abordée par une jeune génération d’artistes femmes issues du continent et de sa diaspora dans la pluralité de ses sens " déclare la galerie.
Binta Diaw, née à Milan en 1995 est une artiste plasticienne italo-sénégalaise. "Ses recherches plastiques s’inscrivent dans une réflexion philosophique sur les phénomènes sociaux qui définissent notre monde contemporain, tels que la migration, la notion d’appartenance ou encore la question du genre" précise la galerie. Elle ajoute, qu’avec "sa quête des apports de l’intersectionnalité et du féminisme, elle nous entraîne dans l’exploration des multiples couches de l’identité : la sienne en tant que femme noire dans un monde européanisé, la nôtre et celle d’un continent à la croisée de l’histoire et des géographies." (BINTA DIAW, COURTESY GALERIE CECILE FAKHOURY)
Mariam Abouzid Souali est née en 1989 au Maroc. Elle dénonce à travers ses toiles grands formats, les dangers de la modernité, les risques liés à la quête abusive du progrès économique au détriment de l’Homme et de la biodiversité du monde. Cité sur le site marocain Kawn Culture, elle déclare : "les jeux d’enfants, la politique, l’économie, l’art et même les stratégies de guerre obéissent toutes aux mêmes limites spatiales et temporelles et aux mêmes règles du jeu. Toutes ces actions génèrent les mêmes sentiments de risque, de conflit et plaisir." Ses œuvres sont des allégories contemporaines de notre monde actuel associant plusieurs réalités sociales et métaphores poétiques. (MARIAM ABOUZID SOUALI)
Adji Dieye est une artiste sénégalaise née en 1991. Sa série de photocollage sur le Maggic Cube, un bouillon déshydraté très utilisé en Afrique de l’Ouest, l’a fait connaître du grand public. Ses œuvres "abordent la représentation visuelle et la marchandisation de l’identité, tout en critiquant les normes culturelles et les rôles stéréotypés des genres. L’artiste s’interroge sur la manière dont la représentation sociétale dans la sphère publique influence l’imaginaire des individus et la perception générale qu’ils ont d’eux-mêmes. Elle présente ainsi, le paradoxe politique inhérent aux images identitaires" explique la galerie. (ADJI DIEYE)
Rahima Gambo est née en 1986 à Londres. "Dans une volonté de remettre en question les méthodes et les limites du photojournalisme, l’artiste développe une œuvre polymorphe (dessin, photographie et vidéo), élaborant de nouveaux processus narratifs grâce à des formes visuelles plus libres et interactives. Poétiques, fragiles, sensibles, éphémères, spirituelles, ses œuvres nous invitent à une réflexion profonde sur la nature, le temps, le corps, l’être et le devenir." déclare le journaliste et écrivain Siddartha Mitter sur le site du Macaal. (RAHIMA GAMBO, COURTESY GALERIE CECILE FAKHOURY)
Jess Atieno est née en 1991 au Kenya. Elle explore à travers une démarche pluridisciplinaire (photo, sculpture, gravure…) l'interaction humaine en faisant référence à son espace et aux souvenirs liés à sa culture. Elle interroge "la définition des normes sociales et les enjeux de pouvoir liés aux régimes de représentation dominants". Elle "s’attache à déconstruire les rouages de nos subconscients et mettre ainsi en lumière la façon dont les héritages conscients et inconscients déterminent notre perception du monde" précise la galerie. Ses œuvres abordent aussi le thème de la féminité et de la nudité. (JESS ATIENO)
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