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Sénégal : un magistrat réclame la prison ferme et un mandat d'arrêt contre l'opposant Ousmane Sonko

Le candidat déclaré à l'élection présidentielle de février 2024 était absent lors de ce procès en appel.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Ousmane Sonko, président du parti d'opposition Patriotes sénégalais pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF), fait une déclaration de presse à l'école fondamentale HLM de Ziguinchor (Sénégal), le 3 juillet 2022. (MUHAMADOU BITTAYE / AFP)

Ces réquisitions risquent de provoquer la colère des dizaines de milliers de supporters d’Ousmane Sonko. Un magistrat sénégalais a réclamé, lundi 8 mai, une peine de prison ferme et la délivrance d'un mandat d'arrêt contre l'opposant Ousmane Sonko, lors d'un procès en appel pour diffamation dont pourrait dépendre sa candidature à la présidentielle de 2024. Dans le détail, le procureur général a requis contre lui deux ans d'emprisonnement dont un ferme, un mandat d'arrêt et la publication de l'arrêt dans cinq journaux. Le tribunal devait prononcer sa décision dans les heures suivantes. Ousmane Sonko était absent au procès devant la cour d'appel de Dakar.

Troisième de la présidentielle de 2019 et candidat déclaré à celle de février 2024, l'opposant est poursuivi par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang pour "diffamation, injures et faux". Il a été condamné en mars en première instance à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA (300 000 d'euros) de dommages et intérêts. Cette peine préservait son éligibilité, selon ses avocats, mais celle-ci pourrait être mise en cause par une condamnation plus lourde en appel.

Un autre procès prévu le 16 mai

Ses soutiens accusent le pouvoir en place d'instrumentaliser la justice pour l'empêcher de se présenter à la présidentielle de 2024. Le parti présidentiel, lui, accuse Ousmane Sonko de vouloir paralyser le pays et de se servir de la rue pour échapper à la justice. En mars 2021, son interpellation dans une affaire de viols présumés avait contribué à déclencher plusieurs jours d'émeutes, qui avaient fait au moins une douzaine de morts. Ce procès est prévu le 16 mai.

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