Cet article date de plus de six ans.
Afrique du Sud: le parti EFF veut chasser H&M du pays, après une pub «raciste»
A l'appel des Combattants économiques de la liberté (EFF), parti d'extrême gauche d'Afrique du Sud, plusieurs dizaines de militants ont manifesté, le 13 janvier 2018 à Johannesburg, devant des boutiques de la marque suédoise H&M contre une photo publicitaire jugée «raciste». Celle-ci a suscité des actes de vandalisme et une vague d’indignation et de réactions sur les réseaux sociaux.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La dernière campagne de promotion de H&M a choqué les militants du parti de la gauche radicale sud-africaine, EFF. En cause: une photo publicitaire montrant un enfant noir vêtu d'un sweat-shirt vert à capuche avec l'inscription: «Coolest monkey in the jungle» («Le singe le plus cool de la jungle»).
H&M apologizes for using a black child to model a sweatshirt with a "coolest monkey in the jungle" slogan https://t.co/NuiIf8RHai pic.twitter.com/3139eRsOmY
— CNN (@CNN) January 14, 2018
Toutes les boutiques de l'enseigne ont fermé temporairement selon un membre du gouvernement qui a publié des clichés de magasins vandalisés, selon France Info. «Dans le centre commercial de East Rand, des manifestants ont réussi à entrer dans un magasin et y ont volé des articles», a indiqué l'AFP. La police a confirmé sur Twitter être intervenue pour disperser les manifestants en tirant des balles en caoutchouc.
Face à la vague d'indignation dans le monde et sur les réseaux sociaux, le groupe textile avait présenté ses excuses, le 8 janvier 2018, et annoncé le retrait de la photo controversée sur ses sites.
Dans un tweet, cité par l'AFP, le vice-président du parti, Floyd Shivambu a justifié la protestation de ses troupes: «H&M doit accepter les conséquences de son racisme. Toute personne sensée serait d’accord pour que cette enseigne ne soit plus autorisée en Afrique du Sud. Bravo aux militants des EFF qui ont affronté physiquement le racisme.»
L'EFF promet une bataille frontale
En meeting à Polokwane, le président du parti EFF, Julius Malema, a ajouté le 14 janvier: «Personne n’est autorisé à se servir de la couleur de la peau pour humilier les gens. Toute entreprise ou toute personne qui soutient le racisme doit savoir que nous ne lui laisserons pas de répit. Cette année, nous allons nous battre frontalement contre le racisme», rapporte Le Monde.
La mère de l’enfant, Terry Mango, a réagi, affirmant ne pas comprendre cette polémique et conseillant aux noirs d'arrêter de «pleurnicher tout le temps.»
La mère de l’enfant, Terry Mango, a réagi, affirmant ne pas comprendre cette polémique et conseillant aux noirs d'arrêter de «pleurnicher tout le temps.»
Ce n'est pas la première fois qu'une enseigne internationale est mise en cause pour une publicité jugée «raciste». Aux Etats-Unis, le 7 octobre 2017, la marque de cosmétiques Dove avait dû s'excuser après une campagne publicitaire lancée sur Facebook pour un gel douche. Une mini-vidéo montrait une femme noire enlevant un tee-shirt pour laisser apparaître une femme blanche et rousse.
Publicité Dove : les leçons d’un «#BadBuzz» https://t.co/bBzcDBfcEm pic.twitter.com/jGUWrsYsRO
— Antidox (@Antidox) October 16, 2017
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.