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Afrique du Sud: Robben Island, prison de Mandela et musée de mémoire près du Cap
Publié le 10/09/2017 09:19
Mis à jour le 10/09/2017 09:23
Située dans l'Atlantique, à 10 km au large du Cap, Robben Island, inscrite au Patrimoine mondial, est l’un des monuments les plus visités d’Afrique du Sud: c’est là que fut emprisonné Nelson Mandela de 1964 à 1982. L'île de 5 km², à l’atmosphère pesante, reste un symbole très fort en 2017 dans un pays où l'apartheid a été aboli. Mais où les inégalités restent très fortes. Visite en 12 photos.
Vue générale de Robben Island, prise du Cap (15 février 2006)
le point le plus haut y culmine à 30 mètres. La prison, devenue Monument national en 1996 et musée l’année suivante, est visible de l’océan (Atlantique). (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
A l’époque de la colonisation néerlandaise, au XVIIe siècle, le site a servi… de relais de poste. Au début du XIXe, les Britanniques l’ont utilisé comme station baleinière. En 1843, on y a installé un établissement pour «indésirables»: lépreux, malades mentaux… Le régime de l'apartheid en a fait une prison à partir de 1961. (FTV/Laurent Ribadeau Dumas)
Un moyen exceptionnel de découvrir l’univers carcéral à l’époque de l’apartheid. Le moyen aussi de donner du travail à des hommes qui ont passé des années derrière les barreaux. La photo du panneau illustre la joie de certains des derniers détenus libérés, arrivant dans le port du Cap au début des années 90. Nelson Mandela, lui, a été libéré le 11 février 1990. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
l’île était, en quelque sorte, un lieu «idoine» pour les prisonniers condamnés à de longues peines. Parmi les centaines de détenus qui y ont été incarcérés pendant des décennies, seuls deux auraient réussi à s’échapper. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
Le site, classé en 1999 au Patrimoine mondial de l’Unesco, comprend d’autres édifices construits à différentes périodes. Notamment un phare, une chapelle et un presbytère. Mais aussi une «église des lépreux». (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
Les bâtiments «témoignent de manière éloquente des heures sombres» de l’histoire de l’île, explique le site de l’Unesco. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
Les rations de nourriture des Blancs ou des Asiatiques (les «colored people») étaient plus importantes que celles des Noirs. La fiche, présentée dans le musée et rédigée en afrikaans et en anglais, fait référence à Billy Nair, qualifié d’«Hindou». Ce fils d'immigrants indiens fut condamné pour «sabotage». (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
Une couverture, une table, une gamelle, un panier… A première vue, aujourd’hui, tout cela peut paraître aseptisé. Mais l’émotion prend le visiteur à la gorge. On imagine le bruit métallique des clefs dans les serrures, les cris des détenus… Les conditions de détention étaient «sciemment conçues pour briser les volontés les plus solides», rapporte le site de franceinfo. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
L’ancien président sud-africain Nelson Mandela fut le plus célèbre détenu de Robben Island. Sur la photo, on le voit lors d’une visite dans son ancienne cellule, le 11 février 1994, quatre ans jour pour jour après sa libération. (Reuters - Patrick de Noirmont)
Photo apparemment prise en 1965 et présentée aux visiteurs du musée. «Elle fut utilisée par la propagande des autorités de la prison pour prouver que les détenus politiques y menaient une vie ‘‘digne’’», explique le commentaire du panneau. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
Pour mater les détenus, on les faisait travailler des heures durant dans une carrière de calcaire. «La lumière et la poussière (ravageaient) leurs yeux et leurs poumons», raconte le site de franceinfo. Mandela, qui a séjourné sept ans dans cette carrière, en a gardé des séquelles oculaires. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
Ils n’ont pas l’air malheureux, ces manchots qui paressent sur la côte de l’île, parfois d’une sombre beauté… Malgré le vent qui souffle en violentes rafales. Le nom Robben Island fait référence à la faune sauvage de l’île: «robben» est dérivé d’un mot néerlandais signifiant «phoque», animal qui rode toujours dans les parages. (FTV - Laurent Ribadeau Dumas)
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