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Algérie : la communauté estudiantine subsaharienne en colère après le meurtre d’un étudiant zimbabwéen

La mort d’un étudiant zimbabwéen à Annaba, après son agression pour lui dérober son téléphone portable, a suscité une grande colère parmi la communauté subsaharienne vivant en Algérie.

Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Vue générale d'Annaba en 2010 (FREDERIC SOREAU / PHOTONONSTOP)

Acte raciste ou fait-divers crapuleux ? Un jeune étudiant zimbabwéen, âgé de 22 ans, inscrit au Master électronique à l’université d’Annaba, à 420 km à l’est d’Alger à vol d’oiseau, a été agressé au couteau, le 5 février 2019, devant sa cité universitaire pour son téléphone portable. Transporté en urgence à l’hôpital, il a succombé à ses blessures le lendemain malgré les interventions chirurgicales.

Les étudiants subsahariens ont organisé une marche le 6 février. Selon le quotidien algérien L’Est Républicain, les étudiants scandaient des mots d’ordre réclamant plus de sécurité et que justice soit rendue. 

"Notre ami a été tué juste devant les portes du campus universitaire. Ce n’est ni la première, ni la dixième agression de l’un des étudiants étrangers. A chaque fois, on va déposer plainte, mais rien n’est fait. Jusque-là, nous n’avons rien dit. On n’aime pas réclamer. Mais il s’agit de notre sécurité. De nos vies. On est venu en Algérie pour y étudier et rentrer chez nous. Notre camarade qui était au bout de ses études ne retrouvera jamais son pays ni sa famille. Nous exigeons de pouvoir étudier sans craindre pour nos vies", témoigne un étudiant au quotidien Reporters.

"Suite à cet assassinat, la communauté africaine d’Algérie a organisé des mouvements de protestation relançant le débat sur les agressions à caractère raciste que subissent les étudiants africains en Algérie et au Maghreb", note le site francophone Alg24, appartenant au groupe médiatique Ennahar.

L’Université d’Annaba compte 634 étudiants de 31 nationalités, pour la plupart boursiers de l’Etat algérien. Les autorités n’ont pas encore réagi officiellement. 

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