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La Côte d'Ivoire veut se spécialiser dans les activités touristiques en Afrique
Alors que le Salon international du tourisme d'Abidjan (Sita) s'achève, après avoir reçu un nombre record de visiteurs pendant cinq jours, la Côte d'Ivoire affiche son ambition de faire de sa capitale économique une plateforme incontournable pour les activités touristiques du continent africain. «Nous voulons être une véritable locomotive», affirme Jean-Marie Somet, organisateur du Sita.
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La Côte d'Ivoire se réjouit de l'embellie que connaît le tourisme sur son territoire depuis cinq ans. Selon les données officielles, le nombre de visiteurs est passé de 250.000 en 2013 à 1,8 million en 2018.
Le taux d'occupation des hôtels s'établit aujourd'hui à 69%, un résultat jamais atteint.
Ce qui fait dire au vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan que «le tourisme est un levier de développement pour l'Afrique. En 2017, les arrivées de touristes internationaux ont augmenté de 8%.»
Au Salon d'Abidjan 2018, près de 300 exposants (agences de voyages, tours opérators, compagnies aériennes, écoles de formations...) ont présenté «toutes les opportunités touristiques que chaque pays possède», selon les termes de M. Somet. «Des pays frères et amis», précise le ministre ivoirien du Tourisme.
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Une tonne de cacao par touriste
La hausse de la fréquentation touristique en Côte d'Ivoire et l'organisation depuis quelques années d'un salon spécialisé à Abidjan donnent aux autorités la sensation de détenir une forme d'expertise en la matière.
Un rôle que le pays veut approfondir en investissant dans le tourisme la somme de 3.000 milliards de francs CFA (4,5 milliards d'euros) via un fonds souverain. Manière de faire décoller le secteur six ans après la fin d'une décennie de troubles politico-militaires (2002-2012).
Afin de faire comprendre aux 24 millions d'Ivoiriens l'intérêt de la manoeuvre, M. Somet a cette formule: «chaque touriste qui arrive vous laisse à peu près le montant d'une tonne de cacao» dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial.
En 2018, le tourisme emploie120.000 personnes et représente 5,5% du PIB. Loin d'être suffisant, clament les autorités qui ont fait du secteur leur priorité.
La hausse de la fréquentation touristique en Côte d'Ivoire et l'organisation depuis quelques années d'un salon spécialisé à Abidjan donnent aux autorités la sensation de détenir une forme d'expertise en la matière.
Un rôle que le pays veut approfondir en investissant dans le tourisme la somme de 3.000 milliards de francs CFA (4,5 milliards d'euros) via un fonds souverain. Manière de faire décoller le secteur six ans après la fin d'une décennie de troubles politico-militaires (2002-2012).
Afin de faire comprendre aux 24 millions d'Ivoiriens l'intérêt de la manoeuvre, M. Somet a cette formule: «chaque touriste qui arrive vous laisse à peu près le montant d'une tonne de cacao» dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial.
En 2018, le tourisme emploie120.000 personnes et représente 5,5% du PIB. Loin d'être suffisant, clament les autorités qui ont fait du secteur leur priorité.
«Faire passer la Côte d'Ivoire de la 12e à la 5e place africaine des meilleures destinations touristiques, toutes tendances confondues, d'ici 2025», est depuis janvier l'objectif clairement affiché du ministre du Tourisme.
En 2015, selon la Banque africaine de développement (BAD), les cinq destinations africaines les plus courues ont été le Maroc, l'Égypte, l'Afrique du Sud, la Tunisie et le Zimbabwe. Reste à la Côte d'Ivoire à se hisser parmi ceux-là.
En 2015, selon la Banque africaine de développement (BAD), les cinq destinations africaines les plus courues ont été le Maroc, l'Égypte, l'Afrique du Sud, la Tunisie et le Zimbabwe. Reste à la Côte d'Ivoire à se hisser parmi ceux-là.
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