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LA PHOTO. La face cachée de la fièvre du rubis au Mozambique

Dans le nord du Mozambique, qui fournit 80% de la production mondiale de rubis, des centaines de mineurs informels défient jour et nuit la faim, la police et une multinationale pour grappiller les miettes illégales du commerce de cette pierre précieuse.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1min
Sous la canopée de la forêt tropicale, ils se faufilent un à un dans les galeries puis en ressortent, essoufflés, les bras chargés de sacs d'une terre sablonneuse dont ils espèrent extraire les quelques éclats de pierres précieuses qui leur permettront de survivre. La découverte fortuite il y a dix ans des premiers rubis a donné la fièvre à toute la région. Des milliers de personnes y ont accouru pour arracher quelques gemmes avant que le gouvernement mozambicain ne s'en mêle. En 2011, il a accordé une concession de 36.000 hectares à la société Montepuez Ruby Mining (MRM), détenue aux trois-quarts par le groupe britannique Gemfields et pour le reste par un général bien en cour à Maputo. Aux yeux de la loi, MRM est la seule autorisée à extraire et à vendre les rubis de Montepuez, un commerce qui lui a officiellement rapporté 350 millions d'euros depuis 2012. L'arrivée du géant britannique, de ses barbelés et de ses agents de sécurité armés n'a pas fait partir les «garimpeiros». La police, accusée par les mineurs de brutalités et même d'exécutions sommaires, n’a pas réussi non plus à les décourager. (EMIDIO JOSINE / AFP)

Au Mozambique, la fièvre des rubis... Sous la canopée de la forêt tropicale, ils se faufilent un à un dans les galeries puis en ressortent, essoufflés, les bras chargés de sacs d'une terre sablonneuse dont ils espèrent extraire les quelques éclats de pierres précieuses qui leur permettront de survivre. La découverte fortuite il y a dix ans des premiers rubis a donné la fièvre à toute la région. Des milliers de personnes y ont accouru pour arracher quelques gemmes avant que le gouvernement mozambicain ne s'en mêle. En 2011, il a accordé une concession de 36.000 hectares à la société Montepuez Ruby Mining (MRM), détenue aux trois-quarts par le groupe britannique Gemfields et pour le reste par un général bien en cour à Maputo. Aux yeux de la loi, MRM est la seule autorisée à extraire et à vendre les rubis de Montepuez, un commerce qui lui a officiellement rapporté 350 millions d'euros depuis 2012. L'arrivée du géant britannique, de ses barbelés et de ses agents de sécurité armés n'a pas fait partir les «garimpeiros». La police, accusée par les mineurs de brutalités et même d'exécutions sommaires, n’a pas réussi non plus à les décourager.

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