LA PHOTO. Les chiffonniers de Johannesburg, grands perdants du tri sélectif
Johannesburg, métropole sud-africaine de 4 millions d'habitants, est passée au tri sélectif des déchets à la source, le 1er juillet 2018. Objectif: «Arriver à 30% de déchets recyclés» contre «seulement 10 %» aujourd'hui, selon RFI. Mais cette mesure, qui doit permettre de désengorger les décharges, dont la capacité de stockage arrive à son terme, prive de gains plus de 6.000 éboueurs informels.
A Johannesburg, ramasser, trier et revendre des déchets est un moyen de subsistance pour les récupérateurs de rue. Une pratique qui pouvait rapporter jusqu'à «15 euros par semaine contre 5 euros aujourd'hui», raconte à RFI Eva Mokoena, 32 ans, regrettant qu'avec l'arrivée du tri sélectif, «il n'y a parfois plus de déchets pour nous dans les poubelles». L'exclusion de ces travailleurs informels du nouveau programme de recyclage va à l'encontre des engagement pris par la municipalité, selon le site de l'Alliance mondiale des récupérateurs. Ces derniers, qui collectaient jusqu'à présent 80% des déchets, revendiquent le droit de faire partie du nouveau dispositif.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.