LA PHOTO. Zimbabwe: les prisonnières de Chikurubi désormais libres
Pour cause de prisons surpeuplées, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à Robert Mugabe en novembre 2017, a gracié quelque 3.000 détenus. Sur les 46 prisons que compte le pays, celle de Chikurubi en banlieue de Harare a libéré les femmes – excepté celles condamnées à la perpétuité – ainsi que les mineurs et les handicapés, conformément à la consigne présidentielle.
Dans la banlieue de Harare, le 22 mars 2018. Une détenue ayant bénéficié de la grâce présidentielle est montée à bord du fourgon pénitentiaire qui va la conduire, avec d'autres ex-prisonnières, hors de la prison de Chikurubi. Celle-ci est tristement célèbre pour son manque de nourriture, de médicaments et d'eau potable ainsi que pour ses coupures d'électricité, faute d'argent public. Les prisonniers condamnés à la peine de mort verront quant à eux leur peine communée en prison à perpétuité et ceux en phase terminale ainsi que ceux de plus de 60 ans qui ont déjà effectué un tiers de leur peine seront également amnistiés. Le Zimbabwe a exécuté pour la dernière fois un prisonnier en 2005. Le président Mnangagwa, surnommé le crocodile, est un fervent opposant à la peine de mort.
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