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Le savika à Madagascar: quand l’homme défie le zébu

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
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Le savika est une pratique ancestrale où les jeunes hommes de la communauté betsileo de Madagascar se mesurent avec des zébus. Tous les Malgaches, hommes et femmes, enfants et anciens, apprécient ce sport. Une fois par an est organisé à Ambositra, à 250 km au sud de la capitale Antananarivo, le plus grand tournoi du pays.

Le photographe Henitsoa Rafalia nous fait découvrir cette cérémonie. 

Le savika est une pratique ancestrale où les jeunes hommes de la communauté betsileo de Madagascar se mesurent avec des zébus. Tous les Malgaches, hommes et femmes, enfants et anciens, apprécient ce sport. Une fois par an est organisé à Ambositra, à 250 km au sud de la capitale Antananarivo, le plus grand tournoi du pays. (Henitsoa Rafalia / AFP)
mariages, circoncisions, cérémonies des morts. Mais aujourd’hui, il est devenu un sport national. Il attire autant les foules qu’un match de football. Pour les Malgaches, c’est un lien très puissant entre les générations.  (Henitsoa Rafalia / AFP)
Pour le compétiteur, le but est de rester accroché à la bosse ou au cou du bovin le plus longtemps possible, au minimum trente secondes. Et si possible, de le mettre à terre. Le vainqueur ne reçoit aucun trophée, aucune médaille, mais le respect de la famille et de la communauté. Il est alors acclamé comme un véritable héros. (Henitsoa Rafalia / AFP)
la bête n’est pas mise à mort. Il est interdit de tuer un zébu si ce n’est pas pour nourrir sa famille. L’animal peut être aussi sacrifié lors de cérémonies souvent liées à la mort. Outre sa fonction alimentaire, l’animal fournit un travail précieux pour les paysans. Les parents initient leurs enfants dès leur plus jeune âge à respecter et à soigner les zébus. Il possède une haute valeur spirituelle dans la culture malgache. (Henitsoa Rafalia / AFP)
Elles se pratiquent à mains nues. La sécurité au sein de l’arène est assurée par les autres participants équipés de bâtons.  (Henitsoa Rafalia / AFP)
les blessures sont courantes. Les jeunes Betsileos peuvent être piétinés ou pire encornés. Des médecins bénévoles assurent les premiers soins. Plus tard, les jeunes sportifs afficheront avec fierté leurs cicatrices. (Henitsoa Rafalia / AFP)
Mais les techniques ne s’apprennent pas, elles se transmettent de père en fils. De nombreuses associations sportives veulent pouvoir sortir de cette tradition contraignante et souhaitent que le savika soit davantage codifié. Et ainsi pouvoir l’exporter à l’étranger.  (Henitsoa Rafalia / AFP)
dans les hautes terres centrales de Madagascar, grand pays d’élevage bovin (…). Ce jeu occasionnel servant à éduquer les jeunes dans leur préparation à la vie active, s’avère un élément essentiel dans la formation et le développement de la personnalité. Il sert à démontrer à la communauté, aux spectateurs et à soi-même la virilité, le goût du risque, l’adresse et le style personnel de chacun. Les combattants s’en servent aussi pour le prestige des ancêtres, du groupe, du clan, de l’équipe d’appartenance et du village tout entier», explique le sociologue Ernest Ratsimbazafy cité par Novaplanet. (Henitsoa Rafalia / AFP)
Ce bovidé domestique est un descendant d’une sous-espèce indienne d’auroch. Les rois malgaches en firent un symbole de pouvoir, de prospérité et de richesse. Il figure aujourd’hui sur les billets de banque et les pièces de monnaie. Posséder des zébus est synonyme de réussite dans la vie sociale, notamment en milieu rural. Le zébu représente plus de 90% du cheptel bovin malgache. Un organisme de micro-crédit aux ambitions sociales, le Zebu Overseas Board a été créé spécialement pour faire de la location-vente de zébus et aider ainsi au développement d'entreprises familiales. ( Marco Longari/AFP/FAO)
des voleurs de bovidés appelés «dalahos» sèment la terreur sur l’île. Un zébu peut se revendre jusqu’à 200 euros. «Ces voleurs sont sans foi ni loi. Ils peuvent aller dans les campagnes, brûler toutes les maisons, tuer des femmes enceintes», affirme un officier malgache. Ils n’hésitent pas à affronter les forces de sécurité. Entre 2011 et 2016, 39 gendarmes ont été tués. En 2016, Madagascar a mis en place une unité d’élite hyper-équipée pour les traquer. Elle est appuyée par des drones et dispose de mitrailleuses lourdes, de char et d'hélicoptère.  (Yvan Travert / Photononstop / AFP)

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