Cet article date de plus de cinq ans.

L’Egypte restreint les ventes des gilets jaunes par peur d'une "contamination"

Les autorités craignent que les opposants ne tentent d’imiter les manifestants français lors de l'anniversaire du soulèvement populaire de 2011 qui a renversé Hosni Moubarak.

Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Manifestation de "gilets jaunes" à Marseille, le 8 décembre 2018. (LAURENT LE CRABE / HANS LUCAS)

Pas de "gilets jaunes" en Egypte ! Les autorités du Caire ont discrètement limité la vente de gilets fluo réfléchissants jusqu’à fin janvier. Les revendeurs d'équipements de sécurité routière et industrielle ont reçu pour instruction de ne pas vendre de gilets jaunes aux acheteurs occasionnels et de limiter la diffusion aux grossistes et aux sociétés certifiées, uniquement après avoir obtenu l'autorisation de la police.

Selon l’agence de presse Associated Press (lien en anglais), à l’origine de l’information, les importateurs et les grossistes ont été convoqués à une réunion avec de hauts responsables de la police au Caire. Il leur a été signifié que les contrevenants s’exposeraient à des sanctions, sans autre précision.

La police est venue ici il y a quelques jours et nous a dit d'arrêter de les vendre. Quand nous avons demandé pourquoi, ils ont répondu qu'ils agissaient sur instruction

Un vendeur de gilets jaunes

à Associated Press

Six détaillants du centre-ville du Caire, où se concentrent les magasins de sécurité industrielle, ont affirmé qu'ils ne vendaient plus de gilets jaunes. Deux ont refusé de les vendre, sans donner aucune explication, mais les quatre autres ont dit à l'Associated Press que la police leur avait interdit de le faire. 

Message : pas de "gilets jaunes" sur la place Tahrir le 25 janvier 2019. Au cours des deux dernières années, les autorités égyptiennes ont sévèrement réprimé toute manifestation commémorant l'anniversaire du début du soulèvement de 2011.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.