Ouganda : une série de découvertes macabres de femmes mutilées épouvante le pays
Depuis mai, les corps affreusement mutilés d'au moins 20 femmes ont été retrouvés dans deux zones du comté de Wakiso. Les victimes étaient pour la plupart jeunes. Beaucoup ont été violées et étranglées, certaines avaient des parties du corps démembrées.
Fin août 2017, la police avait annoncé avoir arrêté plus de 30 personnes et inculpé 13 d'entre elles pour «meurtre et terrorisme». Mais elle n'a rendu public aucun élément. Et les meurtres ont continué, forçant la population locale à intervenir.
Suspects in. Nansana and Entebbe. Murders arrive at Nabweru grade one magistrates court @SaltTelevision @metpoliceug pic.twitter.com/CjnlqfdrMD
— Sebalamu Eric (@SebalamuEric) September 12, 2017
«Meurtres rituels»
Officiellement, neuf corps ont été retrouvés autour de Katabi. Mais un journaliste local, George william Kakooza, pense que le vrai chiffre est plus élevé. «Les premiers corps ont été trouvés en février, mais personne n'a remarqué les similitudes. Certaines des femmes étaient des prostituées et elles étaient pauvres», explique-t-il.
George William Kakooza a attentivement comparé ces meurtres. «Quelqu'un disparaît, puis quelques jours plus tard, parfois une semaine, son corps décomposé est découvert. Mais sur les lieux, il n'y a pas de sang, ni de signes de lutte. Je pense qu'on les emmène quelque part et qu'on abandonne ensuite leur corps».
Women activists addressing the Women murders in Entebbe and Nansana #NotAnotherWoman @882SanyuFM pic.twitter.com/fpYTvWkj19
— Daughter of Olango (@ruthadong) September 18, 2017
«Tueur en série»
Pour le porte-parole de la police nationale, Asan Kasingye, «il n'y a pas de tueur en série en liberté». Il a récemment mis cause «un gang criminel organisé ayant de forts liens avec des meurtres rituels», lors d'une conférence de presse. Le chef de la police ougandaise, Kale Kayihura, a assuré «maîtriser la situation». Mais ces mots ne rassurent pas les femmes de la région.
Alors que les cadavres s'accumulent, la confusion ne fait qu'augmenter. Au Parlement, le ministre de l'Intérieur Jeje Odongo a affirmé savoir que «deux hommes d'affaires», nommés dans la presse locale, avaient engagé un tueur en série pour commettre des meurtres rituels censés leur apporter la prospérité. Des informations non confirmées par la police.
Ugandan MPs take govt to task over Entebbe murders https://t.co/6LamDYRQmS pic.twitter.com/AFMrk842pP
— Africa Report (@africa_report) September 9, 2017
Le ministre de l’Intérieur a indiqué à l'AFP qu'un suspect arrêté avait reconnu avoir tué neuf femmes «qu'il avait étranglées avant de collecter leur sang». Mais il n'a apporté aucun élément susceptible d'étayer ses affirmations.
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