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Pollution de l’air en Afrique: 5 infos à retenir dans le rapport de l’OMS

Plus de 9 personnes sur 10 respirent un air pollué, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Toutes les régions du monde sont touchées mais c’est en Asie et en Afrique que l’on compte le plus de morts.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un homme devant la fumée émise par une décharge dans la ville nigériane de Port Harcourt, dans l'Etat de Rivers, en février 2017. 

	  (PIUS UTOMI EKPEI / AFP)

1-Plus d’un million de victime par an
Les conclusions du rapport de l’OMS sont une fois encore alarmantes. On apprend que la pollution tue chaque année près de 7 millions de personnes et la grande majorité des victimes (90%) se trouvent dans les pays à revenus faibles ou moyens.
Selon les estimations, l’Afrique compte plus d’un million de morts à cause de la pollution de l’air.

2-Pollution à la maison
Des millions d’Africains n’ont toujours pas accès à des combustibles et à des technologies de cuisson propres à leur domicile. Il s'agit pourtant de la principale source de pollution de l’air à l’intérieur (voir tableau ci-dessous).
Les enfants de moins de cinq ans mais aussi les femmes qui travaillent dans des cuisines enfumées sont les plus exposés, comme le précise l’OMS.

En 2016, la pollution intérieure a fait près de 4 millions de morts dans le monde.

Infographie de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) illustrant la pollution de l'air et ses dangers (OMS)
 
3-L’air ambiant hors de contrôle
L’Organisation mondiale de la santé met en cause les concentrations élevées de petites particules et de particules fines que l’on retrouve à l’intérieur comme à l’extérieur. Seulement voilà, il y a très peu de données sur la pollution de l’air en Afrique.
Huit pays seulement surveillent la qualité de l’air et transmettent leurs informations à l’OMS. 

Dans certaines régions, le sable et les poussières provenant du désert ou de mines abandonées sont des sources de pollution de l’air. L’incinération à l’air libre et la déforestation sont aussi des sources de pollution.

4-Pic de pollution en Afrique du Nord
D’après la dernière base de données sur la qualité de l’air en milieu urbain, 98% des villes de plus de 100.000 habitants dans les pays à revenus faibles ou moyens ne respectent pas les normes de l’OMS. Selon les statistiques, en Afrique du Nord, les moyennes annuelles de pollution dépassent souvent de plus de 5 fois les limites fixées par l’OMS. Cela «représente un risque majeur pour la santé des populations», explique la docteure Maria Neira, directrice du Département Santé publique de l'organisation.
 

Infographie de l'OMS sur les sources de pollution de l'air  (OMS)

5-Les problèmes de santé
L’Organisation mondiale de la santé reconnaît que la pollution de l’air est un facteur de risque critique pour les maladies non transmissibles. Les particules fines qui pénètrent profondément dans les poumons et dans les systèmes cardiovasculaires provoquent des accidents vasculaires cérébraux (AVC), des infections respiratoires, des problèmes cardiaques ou des cancers du poumon.

Que faire ?
Face à ce fléau mondial, l’OMS souligne le manque de données «criant» concernant la qualité de l’air.

Pour améliorer les choses, il faudra commencer par mesurer les niveaux de pollution atmosphérique.

Les solutions passent quant à elles par la mise en place notamment de transports durables, de production et d’utilisation d’énergies renouvelables ou bien encore de meilleure gestion des déchets. 

Cette année, l’OMS organisera la première conférence mondiale sur la pollution de l’air et la santé, du 30 octobre au 1er novembre 2018, afin de réunir les gouvernements et les partenaires dans le cadre d’une mobilisation mondiale visant à améliorer la qualité de l’air et à lutter contre le changement climatique. 
 
Infographie de l' Organistion mondiale de la Santé (OMS ) sur les solutions préconisées pour lutter contre la pollution de l'air (OMS)

 

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