Cet article date de plus de six ans.

Somaliland: une première loi pour punir le viol

La République autoproclamée du Somaliland a adopté, le 10 janvier 2018, une loi punissant les auteurs de viols. Elle est saluée comme «une victoire pour les femmes» dans ce territoire musulman conservateur de la Corne de l’Afrique
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min

Il aura fallu plusieurs années avant que le viol ne soit reconnu comme un crime au Somaliland. Avec la nouvelle loi adoptée par les députés de la chambre basse, un violeur risque désormais jusqu’à trente ans d’emprisonnement.
Avant, l’agresseur n’était jamais inquiété. Pire, la victime était forcée d'épouser son violeur pour éviter le scandale.
 
Sévir contre les violences sexuelles
Les Nations Unies et les organisations de femmes somaliennes ont salué cette avancée d’autant plus que les violences sexuelles ont augmenté au cours des dernières années au Somaliland. «Cette loi apportera une contribution substantielle à la réduction de la violence sexuelle contre les femmes et les filles», souligne à la Fondation Thomson Reuters Fadumo Dayib, responsable d’ONU Femmes en Somalie.
 
Une étape «historique»
Il s’agit d’une première étape puisque la loi doit encore être présentée à la deuxième chambre du parlement considérée comme plus conservatrice avant d’être ratifiée par le président. «C’est vraiment historique et j’espère vraiment que la chambre haute va l’adopter rapidement», souligne la ministre des Affaires sociales citée par l’AFP.
Hinda Gani fait partie du nouveau gouvernement mis en place après la troisième élection présidentielle depuis la déclaration d’indépendance en 1991.
 
Le Somaliland est en quête de reconnaissance internationale. La région autoproclamée n’est officiellement reconnue par aucun pays et reste considérée par la communauté internationale comme faisant partie de la Somalie, où les crimes à caractère sexuel ne sont toujours pas punis par la loi.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.