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Soudan du Sud: une fille vendue aux enchères sur Facebook par ses parents
Des parents ont mis en vente, fin octobre 2018, leur fille sur le réseau social. L’annonce n’a été retirée que plusieurs jours plus tard, une fois l'affaire conclue. La jeune fille a en effet trouvé «acquéreur » une semaine après la mise en ligne de l’annonce. Certains membres du gouvernement ont participé aux enchères.
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La jeune fille de 16 ou 17 ans, selon les sources, a été cédée au plus offrant, un homme trois fois plus âgé qu’elle et déjà marié à huit femmes. Son prix: 500 vaches, 3 voitures et 10.000 dollars, révèle CNN (lien en anglais), à l’origine de l’information. La cérémonie d'acquisition a eu lieu le 3 novembre dans l'Etat de Lacs, au centre du Soudan du Sud.
L'annonce a été mise en ligne sur Facebook le 25 octobre 2018 et n'a été retirée que deux semaines plus tard. Un homme a eu le temps de remporter «la mise». La jeune fille est devenue sa neuvième épouse, précise RFI.
(Usage barbare de la technologie. Le gouvernement sud-soudanais doit enquêter sur ce cas)
A barbaric use of technology. The South Sudanese government must investigate the case. #EndChildMarriage https://t.co/bxbZNtJlGO
— Plan International (@PlanGlobal) November 13, 2018
Mis à l’index pour son manque de réactivité, le message a été supprimé le 9 novembre, Facebook, par la voix d’un de ses porte-parole cité par CNN, affirme qu’ils «amélioraient constamment les méthodes utilisées pour identifier les contenus contraires [au] règlement», notamment en renforçant leur équipe de sécurité, qui comprend environ 20.000 personnes.
Les organisations humanitaires ne décolèrent pas devant ce «marché d'esclaves moderne». Le directeur de Plan International pour le Soudan du Sud (lien en anglais), George Otim, fustige «cette utilisation barbare de la technologie».
«S'il est courant que les dots soient utilisés dans les mariages dans la culture sud-soudanaise, rien ne peut excuser la façon dont cette fille – qui est encore une enfant – a été traitée, comme un simple objet, vendu au soumissionnaire prêt à offrir le plus d’argent et de biens», s’indigne-t-il en demandant au gouvernement sud-soudanais d’enquêter sur cette affaire et de suspendre tout responsable ayant pris part aux enchères.
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