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Télécommunications: la Russie perd le contact avec le premier satellite angolais

La Russie a perdu le contact avec le premier satellite angolais de télécoms, Angosat-1, lancé du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Le satellite a pour but d'améliorer les communications par satellite, l'accès à l'internet et aux services de radio-télévision en Afrique.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La Russie a perdu le contact avec le premier satellite angolais (HO / ROSCOSMOS SPACE AGENCY / AFP)

Plus de nouvelles depuis son lancement mardi 26 décembre 2017 au soir. Le constructeur d'Angosat-1, le géant russe de l'aéroespace RSC Energia, a indiqué dans un communiqué que l'appareil avait atteint l'orbite voulue et que le contact avait, dans un premier temps, été établi avant que le centre de contrôle ne «cesse de recevoir les données de télémesure». Les experts russes espèrent néanmoins encore pouvoir rétablir le contact, selon Energia, qui souligne qu'une telle situation n'est pas rare.


Une source au sein de l'agence spatiale angolaise a, de son côté, affirmé à l'AFP qu'il était encore «prématuré» de considérer le satellite, dont le coût est estimé à 280 millions de dollars, comme perdu. «Il y a eu effectivement une coupure après le lancement, mais nous attendons des informations précises dans les prochaines 24 heures», a précisé Da Costa N'Gangau, un responsable d'Infrast, société chargée du volet commercial d'Angosat-1.

Ce satellite avait été lancé avec succès mardi de Baïkonour, à 19H00 GMT, porté par une fusée ukrainienne –fait exceptionnel en raison des mauvaises relations entre la Russie et l'Ukraine–  et mis en orbite peu après. «Le problème est que ce satellite reposait dans un entrepôt depuis plus de trois ans dans l'attente de son lancement, qui a été sans cesse repoussé», ce qui a pu entraîner sa dégradation, a expliqué à l'AFP l'expert Vitali Egorov.


L'Angola et la Russie avaient convenu en 2009 de lancer Angosat-1, dont la mission, d'une durée de 15 ans, a pour but d'améliorer les communications par satellite, l'accès à l'internet et aux services de radio-télévision en Afrique. Quelque 50 ingénieurs angolais ont été formés, notamment au Brésil, en Chine et au Japon. La Russie est chargée de superviser son fonctionnement à partir d'un centre de contrôle construit près de Luanda.
 
La perte du contact avec ce satellite angolais fait craindre un nouvel échec pour le secteur spatial russe, un mois après la perte d'un autre satellite, météorologique, lancé depuis le nouveau cosmodrome russe de Vostotchny dans l'Extrême-Orient. Ces échecs sont d'autant plus dommageables pour la réputation d'une Russie qui «vise les marchés émergents, en proposant un accès bon marché à l'espace»,  a souligné Vitali Egorov. 

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