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Une rançon exigée en bitcoins, un phénomène nouveau en Afrique du Sud
Pour la première fois en Afrique du Sud, les auteurs de l'enlèvement d'un jeune garçon de 13 ans le 20 mai 2018 à Witbank, dans la province orientale de Mpumalanga, ont réclamé à ses parents plus de 100.000 euros de rançon en bitcoins. Le phénomène pourrait se généraliser alors que les forces de l'ordre sud-africaines font face une recrudescence d'enlèvements dans le pays.
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Jusqu'à présent, les rançons en bitcoin étaient exigées par des hackers. Cette fois, il s'agit des ravisseurs d'un adolescent sud-africain dont les parents ne s'attendaient pas se faire rançonner en monnaie vituelle, puisqu'ils ignoraient l'existence de la crypto-monnaie la plus célèbre du monde. La presse locale a fait état d'une note laissée par les malfaiteurs, non identifiés, sur les lieux du forfait réclamant «une somme de 15 bitcoins, pas des rands», soit près de 100.000 euros, a déclaré à Reuters un porte-parole de la police sud-africaine.
En mars 2018, aux Etats-Unis, des pirates informatiques qui s'en étaient pris au système de la municipalité d'Atlanta en Georgie avaient eux aussi exigé d'être payés en bitcoins pour mettre fin à leur attaque. En décembre, l'Ukraine a elle aussi connu son premier enlèvement avec demande de rançon en bitcoins. L'otage du site britannique EXMO Finance, qui gère les bitcoins dans le pays, a été libéré contre plus d'un million de dollars.
Perçu comme «le cash du numérique», le bitcoin offre-t-il une garantie totale d'anonymat? Pas vraiment, estiment les experts, car les paiements sous cette forme sont traçables et les adresses surveillées par des policiers spécialisés qui traquent le moindre mouvement d'argent. Chaque transaction en bitcoins se trouve inscrite dans les chaînes de stockage, appelées blockchains.
Alors que les demandes de rançons en bitcoins se multiplient en Europe et au Etats-Unis, cette devise virtuelle, très volatile et prisée par les investisseurs, séduit l'Afrique, facilitant son développement économique.
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