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La pêche, une industrie florissante en Somalie

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
L’industrie de la pêche avait pratiquement disparu de Somalie suite aux nombreux conflits des deux dernières décennies. Aujourd’hui, cette activité a repris et l’Etat voudrait l’utiliser pour relancer son économie. Mais pour cela, il lui faut d’abord résoudre de nombreux problèmes : infrastructures insuffisantes, pêche illégale, piraterie…

Quinze photos prises entre 2008 et 2014 dans les villes portuaires de Bosasso et Marka et le quartier d’Hamar Weyne de Mogadiscio illustrent ce propos.

A partir des années 70, le commerce du poisson devient une part non-négligeable de l'économie du pays. Des structures plus modernes sont développées grâce à l'Union soviétique, alors alliée du pays. La pêche est un vecteur d'emplois et une source de revenus importante pour nombre de Somaliens. Mais le début de la guerre civile en 1991 va, au fil des 22 années de conflits, anéantir pratiquement cette industrie. (AFP/SIMON MAINA)
quand la capitale Mogadiscio où se trouvent les principaux marchés de poissons, tombe aux mains des Shebab (islamistes radicaux) qui prennent le pouvoir dans le pays. Ces derniers, qui contrôlent l’économie, instaurent des taxes pour avoir le droit de pratiquer la pêche. (REUTERS/Siegfried Modola)
et la dissolution de sa marine ont amené plusieurs compagnies maritimes étrangères à profiter de cette situation pour pratiquer une pêche illégale. Des chalutiers européens et japonais envahissent les eaux non protégées du pays pour piller ses ressources halieutiques. (REUTERS/Feisal Omar)
amène beaucoup de pêcheurs (entre 60 et 80%, selon les sources) totalement ruinés à se «reconvertir» dans la piraterie. Une piraterie qui se développe au fil des décennies dans les eaux bordant la corne de l’Afrique. (AFP PHOTO/ MOHAMED DAHIR  )
les islamistes sont chassés définitivement de la capitale et des principales villes du pays par les forces gouvernementales. Peu à peu, le marché aux poissons d’Hamar Wayne de Mogadiscio reprend ses activités, retrouvant une nouvelle prospérité. (REUTERS/Feisal Omar)
sur de vétustes embarcations qu’ils se transmettent de père en fils. Les commerçants et les clients reviennent également. Le poisson, comme l’espadon, peut se vendre jusqu’à environ 8 euros le kilo. (REUTERS/Feisal Omar)
poissons rares, tortues marines ou encore poulpes font le bonheur des nouveaux restaurants de la capitale. On dénombre pas moins de 400 espèces de poissons dans les eaux somaliennes. Le gouvernement souhaite que cette ressource inestimable relance l’économie du pays et attire les investisseurs étrangers.
 
 
 (REUTERS/Ismail Taxta)
régler le problème de la surveillance des eaux territoriales où sévissent toujours pirates et pêcheurs illégaux. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que 800 navires étrangers pêchent pour une valeur marchande de 300 à 450 millions de dollars par an. Dans leurs filets, principalement du thon, des crevettes et des langoustes. Ces bateaux prélèvent en une nuit ce que les locaux attrapent en une année. (AFP PHOTO / AU-UN IST PHOTO / STUART PRICE)
la Somalie possède l'une des façades maritimes d'Afrique les plus étendues.
Mais sans marine militaire et avec un budget global annuel de 100 millions de dollars, il est très difficile pour le gouvernement de faire respecter ses droits côtiers. (REUTERS/Feisal Omar)
la compagnie Atlantic Marine and Offshore Group, en vue de la mise en place d'un corps de gardes-côtes qui doivent assurer la mise en place d’un état de droit dans les eaux somaliennes. (REUTERS/Feisal Omar)
et pérenniser l’industrie, le pays n'a d'autre choix que de sécuriser ses eaux territoriales. Sur le plan humain, le coût de la piraterie est considérable. Des milliers de membres d’équipages ont été capturés, détenus comme otages ou même tués. Les Nations Unies consacrent 40 millions de dollars (près de 30 millions d’euros) par an pour lutter contre la piraterie. (REUTERS/HO/IFRC/Lydia Mirembe)
voudrait développer l’industrie de la pêche. Mais le pays n'est pas encore prêt à participer à des projets internationaux dont la logistique et les infrastructures seraient trop onéreuses. La Compagnie nationale somalienne des pêches doit résoudre les problèmes de stockage et de transport pour envisager dans le futur une exportation à grande échelle. (REUTERS/Abdiqani Hassan)
a décidé d’exporter ses produits principalement vers Dubaï et la Turquie. Les Pays-Bas pourraient être leur prochain client. Les 120.000 tonnes de fruits de mer pêchées chaque année pourraient générer pour le pays un profit de plus de 700 millions d’euros. En 2013, l'Union européenne a consacré près de cinq millions d’euros pour aider la Somalie à poursuivre son objectif. (AFP PHOTO / AU-UN IST PHOTO / STUART PRICE)
l’industrie de la pêche pourrait adopter la mise en conserve. Une façon de résoudre les problèmes de chaîne du froid, de conservation et de transport. (AFP PHOTO / AU-UN IST PHOTO / STUART PRICE)
le Programme alimentaire mondial et la FAO ont lancé d'autre part une grande campagne pour inciter tous les Somaliens à consommer plus de poisson. Un aliment qui ne fait pas partie des habitudes alimentaires traditionnelles. (REUTERS/Feisal Omar)

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