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La Somalie en proie à une terrible famine

La Somalie souffre du manque de pluie depuis trois ans, sécheresse aux conséquences dramatiques. Début septembre, les Nations unies estimaient à 750.000 le nombre de Somaliens susceptibles de mourir de faim ou de maladies liées à leur affaiblissement.
Article rédigé par Jean Serjanian
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
File d'attente de personnes déplacées attendant une ration alimentaire dans un centre d'alimentation le 17 octobre 2011. Des milliers de personnes fuient de graves sécheresses qui ont frappé le sud de la Somalie.La Somalie est le plus touché de plusieurs pays d'Afrique de l'Est touchées par la pire sécheresse des régions depuis des décennies (AFP PHOTO/Mohamed Abdiwahab)

Des années de guerre et une sécheresse sans équivalent ont précipité le pays dans la crise actuelle. Des centaines de milliers de personnes ont quitté les campagnes pour rejoindre Mogadiscio, la capitale, où elles espèrent trouver à manger. Les enfants en situation désespérée sont pris en charge à l'hôpital, mais parfois il est trop tard.

L'aide internationale substantielle mis en place depuis septembre a néanmoins atténué les conséquences de déficits alimentaires extrêmes dans les régions de Bay, Bakol et Bas Shabelle (sud), désormais classées en état d'"urgence" et non plus de famine.

Les organisations humanitaires se sont félicitées de la tendance vers une amélioration sensible, mais ont insisté sur le caractère encore dramatique de la situation. «Les enfants meurent toujours à un rythme alarmant en Somalie», a rappelé Sonia Zambakides, responsable de la réponse d'urgence en Somalie pour l'ONG Save the Children. «L'aide que nous distribuons fait une différence mais la crise est loin d'être terminée», souligne-t-elle.

Hormis Mogadiscio, les régions déclarées en état de famine sont sous le contrôle des insurgés islamistes radicaux shebab qui ont juré la perte du gouvernement de transition soutenu par la communauté internationale. Dans la capitale somalienne, les shebab ont abandonné la plupart de leurs positions militaires début août, mais poursuivent depuis une tactique de harcèlement permanent des troupes gouvernementales et de leurs alliées de l'Union africaine.

Le risque élevé d'attaques shebab cumulé à la convoitise de troupes pro-gouvernementales sur les stocks d'aide alimentaire, compliquent grandement la distribution de l'aide à Mogadiscio.
Près de 250.000 personnes demeurent en danger de mort «imminente», selon l'ONU: la région du Moyen Shabelle, le corridor de déplacés d'Afgoye, à environ 30 km de Mogadiscio et les populations de déplacés de la capitale somalienne resteront confrontées à la famine au moins jusqu'à la fin de l'année.

 

 

 

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