Au Soudan du Sud, les réfugiés s'entassent dans les camps
Créé en 2011, le Soudan du Sud s'enfonce, chaque jour un peu plus, dans une guerre civile très violente. Malgré un cessez-le-feu signé en 2013, la proportion de population déplacée est en augmentation permanente.
La rivalité politique est pratiquement le reflet de la principale fracture ethnique du pays, qui en compte de multiples. Les combats opposent l’ethnie dinka de Salva Kiir (le président de la république du Soudan du Sud), groupe majoritaire largement représenté dans l’appareil d’Etat, à l’ethnie nuer, celle de Riek Machar ( ancien vice-président du pays, limogé en juillet 2013).
Les civils tentent par milliers de se réfugier dans les complexes de l’ONU complètement débordés, notamment dans la capitale Juba, au Sud. Mais aussi dans les pays frontaliers comme l’Ouganda. Pourtant, ce pays au bord du Nil blanc a largement de quoi vivre. En surface, très irrigué, il a une agriculture abondante et variée. Quant à son sous-sol, il regorge de minerais divers, variés et demandés, ainsi que du pétrole. Richesses qui attisent les convoitises.
Des témoignages font état de massacres et de viols à grande échelle. Les combats continuent malgré la signature d’un cessez-le-feu le 23 janvier 2014 qui, à peine signé, fut dénoncé.
Les huit camps de l’ONU abritent 76.000 personnes sur les deux millions déplacées par le conflit.
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