Bénédiction papale pour Meriam, Soudanaise convertie au christianisme
Jorge Bergoglio a remercié Meriam pour «son témoignage courageux et sa constance» tandis que la jeune femme l'a remercié pour le «grand soutien et le réconfort» ressentis à travers les prières «du pape et de tant d'autres croyants».
A son arrivée à Rome, tenue secrète une heure avant son atterrissage, la jeune Soudanaise et sa famille avaient été accueillies sur le tarmac par le chef du gouvernement italien en personne. Matteo Renzi, qui était accompagné de son épouse et de la ministre des Affaires étrangères, Federica Mogherini, a salué «ce jour de joie». «Une femme, qui a accouché en prison en raison de sa foi religieuse, est aujourd'hui libre. L'Italie c'est aussi ça», a encore déclaré M.Renzi, sur son compte Twitter.
Una ragazza che ha partorito in catene per le propria fede, oggi è libera. L'Italia è anche questo. La politica è anche questo #meriam
— Matteo Renzi (@matteorenzi) 24 Juillet 2014
Pas de commentaire de Khartoum
Sa condamnation à la peine capitale, prononcée en vertu de la loi islamique en vigueur au Soudan, avait finalement été annulée en appel le 23 juin 2014, le verdict ayant provoqué un tollé international. Après l'annulation en appel de cette condamnation, la jeune femme avait été arrêtée à l'aéroport de Khartoum, avec interdiction de quitter le territoire. On ignore ce qui a pu permettre son départ du Soudan. Les autorités soudanaises n'ont pas fait de commentaire et l'avocat de la jeune femme, Mohamed Mostafa, a dit ne pas avoir été informé de ce voyage. Une source de l'ambassade d'Italie à Khartoum a cependant expliqué que cette «exfiltration» s'expliquait par «un geste d'amitié et de confiance» du Soudan.
Condamnée au fouet pour «adultère»
Matteo Renzi avait évoqué le cas de la jeune femme lors de son discours d'inauguration de la présidence italienne de l'Union européenne début juillet. Parlant de Meriam, et des jeunes Nigérianes enlevées par Boko Haram, le président du Conseil italien avait lancé: «Si l'Europe n'agit pas, alors nous ne sommes pas dignes d'être européens.»
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