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Tchad : reprise des combats, soutien de l'ONU au gouvernement

Le conseil de sécurité de l'ONU a adopté une déclaration condamnant l'attaque des rebelles tchadiens contre N'djamena. Pendant ce temps, de nouveaux combats ont éclaté dans les faubourgs de la ville.
Article rédigé par franceinfo
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Le conseil de sécurité “condamne fermement les attaques perpétrées par des groupes armés contre le gouvernement tchadien et toutes les tentatives de déstabilisation par la force, et rappelle son soutien à la souveraineté, l'unité, l'intégrité territoriale et l'indépendance politique du Tchad”, dit le texte. Il “appelle les Etats membres à apporter leur soutien au gouvernement du Tchad, ainsi qu'il l'a demandé et en conformité avec la Charte des Nations unies”. Cette déclaration, dictée par la France, lui donne le feu vert pour aider le gouvernement tchadien.

L'ambassadeur de France auprès des Nations unies Jean-Maurice
Ripert a expliqué que la déclaration appelle les membres à fournir
une aide au “gouvernement légal”, en ajoutant qu'il ne pouvait dire
si la France allait fournir une aide militaire. “J'imagine qu'il y aura des demandes du gouvernement du Tchad adressées à certains Etats-membres ou tous les Etats-membres des Nations unies et nous verrons”, a-t-il expliqué. “Ce qui est important c'est que le Conseil de sécurité autorise les Etats-membres à le faire et à répondre à une demande d'aide et d'assistance du Tchad.”

Pour l'instant, conformément aux accords militaires entre Paris et N'djamena, la France se cantonne dans un rôle de renseignement : “J'ai demandé à l'aviation française de survoler la frontière avec le Soudan, côté Tchad, pour vérifier qu'il n'y ait pas d'incursion étrangère”, a précisé Nicolas Sarkozy, en déplacement en Roumanie.
Les militaires français du dispositif Epervier protègent aussi l'aéroport de N'djamena. Les rebelles les accusent de laisser des hélicoptères d'attaque tchadiens en décoller et menace de l'attaquer. Samedi dernier, des accrochages ont d'ailleurs eu lieu autour de l'aéroport entre les unités françaises et les rebelles.

Sur le terrain, les combats semblent avoir repris à N'djamena. C'est ce qu'indique depuis Genève une porte-parole du HCR. Une colonne rebelle avait été apperçue à l'entrée nord de la ville.

Les rebelles affirment avoir fait retraite dans l'attente d'une colonne de renforts venue de l'est, avant de “faire mouvement vers le centre-ville”.

Selon une source humanitaire internationale, les combats de ce week-end auraient fait de nombreux morts et au moins 500 blessés.

Quant aux évacuations, d'après l'armée française, il resterait environ 300 ressortissants étrangers en attente d'évacuation à N'djamena, d'où 839 personnes ont déjà été évaucuées vers le Gabon.

Grégoire Lecalot, avec agences

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