Boko Haram parti, la vie reprend doucement au bord du lac Tchad
Caroline Chauvet, journaliste à l’AFP, est venue à la rencontre des habitants du lac, sur l’île de Tchoukouli, à une heure de pirogue de la rive nord. Sur cette zone frontalière entre Tchad, Cameroun et Nigeria, Boko Haram a mené de nombreux raids entre 2014 et 2015. La population a fui, spontanément ou évacuée par l’armée.
Depuis, les islamistes ont été repoussés par l’armée tchadienne. Les éleveurs, les pêcheurs reprennent lentement le contrôle des lieux. Mais la peur est encore là. Au total, plus de deux millions de personnes ont été déplacées et onze millions dépendent de l’aide humanitaire.
Le tout sur fond de crise écologique. Le lac Tchad ne cesse de se réduire. En quarante ans il a perdu 80% de sa surface. Or le lac représentait, à l’époque, la troisième réserve d’eau douce du monde. Cela entraine donc une évolution des activités humaines, plus de culture et moins de pêche. Et si la réserve en eau s’épuise, la vie des hommes sera plus que jamais menacée.
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