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Togo: l’opposition accuse le pouvoir de «violer» les décisions sur les élections

La principale coalition de l'opposition togolaise a accusé une nouvelle fois, le 23 octobre 2018, le pouvoir de «violer» les décisions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) concernant le processus électoral au Togo. Des élections législatives et locales sont prévues en décembre.
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président togolais Faure Gnassingbe à Lomé le 28 avril 2015 (ISSOUF SANOGO / AFP)

Le dialogue politique initié pour trouver une issue à la crise qui dure depuis plus d'un an entre le régime du président Faure Gnassingbé et l’opposition, n'a pas permis d'apaiser les tensions, alors que des élections législatives et locales sont prévues en décembre. L'opposition réclame la démission de Gnassingbé.

La coalition de 14 partis politiques, à l'origine des manifestations qui secouent le pays, dénonce des irrégularités dans l'organisation du scrutin et au sein de la Commission électorale. Elle dit craindre des fraudes.

Le 23 octobre, ses députés ont quitté l'Assemblée pour protester contre la désignation des représentants de l'opposition parlementaire qui doivent siéger à la Commission électorale nationale. Seuls quatre ont été nommés sur les cinq prévus par le dialogue. «Au lieu de soumettre la liste de la coalition (...), le président de l'Assemblée nationale a, dans un tohu-bohu général, proclamé quelques noms et clôturé la séance», a dénoncé l'opposition lors d'une conférence de presse.

L’opposition appelle à boycotter le recensement électoral
Ses responsables ont accusé le régime du président Faure Gnassingbé de «violer les décisions du comité de suivi telles que préconisées par la feuille de route de la CEDEAO».

La coalition condamne «vigoureusement ce comportement irresponsable du régime togolais qui éloigne les perspectives de sortie de crise et voit la reprise des manifestations publiques s'imposer à elle comme seul recours constitutionnel».

Refusant de siéger à la Commission si tous ses représentants n’étaient pas nommés, la coalition avait déjà appelé la population à boycotter le recensement électoral qui a démarré le 1er octobre en vue des élections.

En septembre 2017, une marée humaine s'était emparée des rues de Lomé et de plusieurs grandes villes du nord du pays, à l'appel de l'opposition, pour demander la démission du président Faure Gnassingbé.

Ce dernier est au pouvoir depuis 2005, après la mort de son père. Lequel avait dirigé ce petit pays d'Afrique de l'Ouest pendant 38 ans.

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