Tunisie : démissions en cascade du nouveau gouvernement
Actualisé à 17h15 avec la démission de Ben Jaafar
Le gouvernement d'union nationale a déjà fait long feu en Tunisie. Au lendemain de sa composition, c'est l'un des plus illustres opposants tunisiens qui claque la porte. Mustapha Ben Jaafar avait été nommé hier ministre de la Santé.
_ Il a démissionné cet après-midi, pour protester contre la présence, à ses côtés, de ministres proches du président déchu.
Avant lui, trois ministres d'ouverture avaient déjà fait leurs bagages : ceux choisis par le syndicat UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens), qui a joué un rôle important dans les manifestations de ces dernières semaines.
Houssine Dimassi, Abdeljelil Bédoui et Anouar Ben Gueddour avaient rang de secrétaires d'Etat. C'est à l'issue d'une réunion extraordinaire que la direction de l'UGTT a refusé de reconnaître le gouvernement, et, par conséquent, demandé aux ministres venus de ses rangs de remettre leurs démissions.
Le syndicat entend ainsi protester contre le maintient au pouvoir du RCD, le parti du président déchu Zine Ben Ali. Les postes clés de Premier ministre et les ministères régaliens de la Défense, des Affaires étrangères, des Affaires intérieures et des Finances n'ont en effet pas changé de main et beaucoup d'autres appartiennent au RCD.
L'histoire n'en restera peut-être pas là : l'ex-parti communiste, Ettajdid (Renouveau) a menacé de claquer la porte à son tour si tous les ministres issus du RCD ne démissionnaient pas.
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