État d'urgence en Tunisie : certains craignent déjà une dérive
La Tunisie a décrété l'état d'urgence samedi 4 juillet. Un souhait de son président une semaine après l'attentat qui a entraîné la mort de 38 touristes.
Huit jours après l'attentat qui a fait 38 morts à Sousse, le président Beji Caid Essebsi a décrété hier, samedi 4 juillet, à la télévision nationale, l'état d'urgence. Sur les plages de Sousse, les policiers sont désormais bien visibles, pour rassurer les touristes et tenter de sauver la saison. La Tunisie veut donner l'image d'un pays inflexible face au terrorisme.
Retour à un État policier ?
Le gouvernement a fini par reconnaître ses défaillances sécuritaires. Plusieurs responsables ont été limogés, dont le gouverneur de la région. Mais pour les Tunisiens, il faut réagir fermement. Des pouvoirs d'exception ont été accordés à la police et à l'armée pour perquisitionner. Une limitation du droit de grève et de manifestation, un retour à un État policier et aux réductions des libertés ont également été décidés. Certains craignent déjà une dérive.
Difficile équation pour la Tunisie, prise entre la volonté de préserver les acquis démocratiques de sa révolution et la nécessité de garantir la sécurité de sa population.
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