Attentats en Tunisie : le pays reste "fragile" mais le mouvement démocratique "paraît véritablement irréversible"
L'ambassadeur de France en Tunisie réagissait vendredi sur franceinfo, au lendemain des deux attaques ont fait un mort et huit blessés à Tunis.
Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur de France en Tunisie, a estimé vendredi 28 juin sur franceinfo qu'il restait "des points de fragilité" en Tunisie mais que le mouvement démocratique semblait "véritablement irréversible". Il réagissait au lendemain des deux attaques terroristes contre des forces de sécurité qui ont fait un mort et huit blessés à Tunis. Dans le même temps, les Tunisiens apprenaient que leur président Beji Caid el Sebsi, âgé de 92 ans, était hospitalisé dans un état grave.
Ces attaques sont des "actes assez isolés, il faut quand même relativiser", a estimé Olivier Poivre d’Arvor, saluant la "détermination dans la réponse" des forces de sécurité. "Il y a eu un énorme travail. Le budget tunisien est passé de 4% à 16% pour la défense et la sécurité", a rappelé Olivier Poivre d’Arvor. C'est pour ça que les touristes reviennent de manière importante. Les grands lieux touristiques, les plages de Djerba, de Sousse, de Monastir, toutes ces plages sont très sécurisées."
Mais il reste "des points de fragilité", a-t-il reconnu. La Tunisie "est une démocratie dans un ensemble régional qui est assez peu habitué à ce genre de gouvernement. C'était à la veille d'élections législatives qui auront lieu en octobre", a encore expliqué l'ambassadeur de France. "La Tunisie est fragile encore dans sa constitution démocratique. Mais le mouvement me paraît véritablement irréversible", a-t-il estimé.
Beaucoup de fausses nouvelles circulent aussi depuis jeudi en Tunisie sur l'état de santé du président : "Il y a beaucoup de fake news en Tunisie, comme partout ailleurs. Aujourd'hui, le président n'est pas décédé. Ça a été rappelé par sa famille", a indiqué l'ambassadeur français.
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