Ben Ali, l'ex-dictateur de la Tunisie, est mort en Arabie saoudite
Le dictateur tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, en exil en Arabie saoudite depuis 2011, est mort jeudi 19 septembre. Il avait été chassé du pays par la Révolution de jasmin, après vingt-trois ans d'une présidence liberticide et répressive.
L'ancien président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali est mort en Arabie saoudite à l'âge de 83 ans, jeudi 19 septembre. Il avait succédé au père de la révolution, Habib Bourguiba, en 1987, avant de passer vingt-trois ans au pouvoir, sans partage, avant d'être balayé en janvier 2011 par la Révolution de jasmin. Une semaine avant sa mort, il avait été admis à l'hôpital, à Djeddah (Arabie saoudite). Sa famille a annoncé que son corps doit être transporté vendredi à La Mecque, où son enterrement aura lieu.
La fuite en Arabie saoudite
Il aura été le premier président dégagé par le "Printemps arabe", à la suite de manifestations des Tunisiens, réprimées d'abord, avant que dans un dernier sursaut, Ben Ali ne tente de reprendre la main. "Je vous ai compris. Et j'ai décidé d'accorder la liberté de la presse à tous les niveaux et de ne plus bloquer l'accès à internet", avait-il affirmé. Le lendemain de cette déclaration, il prenait la fuite pour un exil saoudien.
Durant vingt-trois ans d'un régime autoritaire, marqué par la censure, la torture et la corruption, loin des promesses de son élection, il entretiendra d'excellentes relations avec les pays occidentaux. Ils appréciaient ses résultats économiques et sa lutte contre l'islamisme.
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