Cet article date de plus de neuf ans.

Daech derrière les attentats du musée du Bardo à Tunis ?

Y a-t-il une corrélation entre l’attaque sanglante du musée du Bardo à Tunis et la mort d’Ahmed al-Rouissi, plus connu sous son nom de guerre Abou Zakariya al-Tunisi, commandant d’une unité djihadiste de Daech?
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Arrestation d'un assaillant au Musée du Bardo à Tunis. (Yassine Gaida/AFP)

L’attaque sanglante du musée du Bardo à Tunis, ce 18 mars 2015, intervient peu de temps après l’annonce de la mort d’Ahmed al-Rouissi, plus connu sous son nom de guerre Abou Zakariya al-Tunisi. Il était l’homme le plus recherché de Tunisie. Ahmed al-Rouissi, commandant d’une unité de djihadistes de Daech, a été tué près de Syrte, lors des combats avec les forces libyennes. Avant de rejoindre Daech, il était un haut responsable de l'organisation extrémiste Ansar al-Charia.

Message de Ouanes Fékih. (FTV/capture d'écran)

Y a-t-il un lien entre l’attaque du musée et la mort d’al-Rouissi ? Pour le site tunisien Business News, il n’y a aucun doute : «Dans une vidéo postée sur la toile hier (mardi 17 mars 2015, NDLR), le leader du groupe terroriste Ansar Chariâa, Ouanes Fékih, a adressé un message à "la jeunesse du mouvement Ettawhid" dans lequel il l'appelle à la patience et l'exhorte à continuer à "défendre leur religion" en pratiquant le djihad contre ceux qu’il qualifie de "Taghout". Fékih a aussi souligné que "les jours à venir sont plein d’événements", faisant ainsi référence à de futurs attentats terroristes planifiés.»

«Nous viendrons vous tuer et boire votre sang»
C’est dans une vidéo mise en ligne le 17 avril 2014 que les Tunisiens avaient découvert que leur pays était dans la ligne de mire de l’Organisation Etat islamique. Abou Moassab, Abou Mohamed al-Tounsi et Abou Moqatel assument la responsabilité de l’assassinat du syndicaliste Chokri Belaïd et du député de gauche Mohamed Brahmi. Le ministère tunisien de l'Intérieur avait confirmé qu'Abou Mouqatel était Boubaker el-Hakim, un Franco-Tunisien recherché pour son implication dans ces assassinats, en février et juillet 2013.
De gauche à droite, les combattants tunisiens de Daech, Abou Moassab, Abou Mohamed al-Tounsi et Abou Moqatel. (FTV/capture d'écran)

La vidéo a été mise en ligne sur la plateforme de partage Youtube entre les deux tours de la présidentielle, remportée par Béji Caïd Essebsi. Les menaces étaient prises au sérieux par les autorités qui avaient fermé les principaux points de passage vers la Libye pendant quelques jours.

Dans ce «message de Daech aux Tunisiens», les trois islamistes tunisiens promettent à leurs concitoyens récalcitrants des fins horribles. «Entre vous et nous, il n’y a que des armes. Nous viendrons bientôt vous tuer, l’Etat islamique arrive à Tunis, nous allons déchirer le drapeau des affidés de Charles de Gaulle, de Napoléon, pour le remplacer par celui l’EI.»

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.