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Ligue africaine des champions de football : l'Espérance de Tunis déchue de son titre

Alors que l’Espérance de Tunis avait été déclarée vainqueur, le match retour de la Ligue des champions (C1) africaine de football devra être rejoué. Le match avait été interrompu au bout d'une heure. Scandale ! Même le Premier ministre tunisien Youssef Chahed s’en est mêlé.

Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Les joueurs de l'Espérance de Tunis brandissent leur trophée le soir du match. Leur joie a été de courte durée. (FETHI BELAID / AFP)

Le match retour de la ligue africaine des champions se déroulait à Radès en Tunisie le 31 mai. Il a été interrompu après seulement une heure de jeu, alors que le club tunisien menait 1 à 0 face aux Marocains du Wydad Casablanca. C’est un but égalisateur refusé qui a tout déclenché. Les Marocains réclamaient l’arbitrage vidéo pour vérification, mais celle-ci était hors service. Furieux, les joueurs du Wydad ont alors quitté la partie pour ne jamais la reprendre.

Echauffourées, intervention des forces de l’ordre, palabres à n’en plus finir, intervention du président de la CAF qui suivait le match en tribune, la confusion était totale. Au bout d’une heure et demie, l’arbitre est revenu sur le terrain et a sifflé la fin du match, déclarant Tunis de facto vainqueur. On remet le trophée, la foule en liesse célèbre le titre en envahissant les rues de Tunis. Sauf que…

Les supporters de l'Espérance de Tunis exultent dans les tribunes. Leur club est déclaré vainqueur. Leur joie ne durera que cinq jours.
 (FETHI BELAID / AFP)

Un comité exécutif est convoqué "pour débattre des issues réglementaires à réserver à cette rencontre". On connaît la suite : le 4 juin à Paris, ledit comité de la CAF a décidé de faire rejouer le match sur terrain neutre. "Les conditions de jeu et de sécurité n'étaient pas réunies lors du match retour de la finale de la Ligue de champions de la CAF, empêchant le match d'arriver à son terme. En conséquence, le match retour devra être rejoué sur un terrain en dehors du territoire tunisien", a déclaré le conseiller du président Hédi Hamel, rapporte l’AFP.

Evidemment, côté tunisien, on s’étrangle. Le Premier ministre Youssef Chahed parle de "farce"  : "Nous ne braderons pas les droits de l'Espérance sportive de Tunis ni ceux de n'importe quelle autre équipe tunisienne." Quant au club, il entend faire valoir ses droits auprès des instances internationales et déjà saisir le Tribunal arbitral du sport. Il réclame le départ d’Ahmad Ahmad, le président de la CAF.

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