Tunisie : des manifestants défient le pouvoir, affirmant "maintenir le flambeau de la démocratie et de la liberté"
Garnir les escaliers qui mènent au théâtre national est signe d’une manifestation réussie. Samedi 29 avril, ils n’étaient qu’à moitié remplis, à l’appel du Front du Salut national. C’était le premier rassemblement depuis l’arrestation, le 17 avril, du dirigeant islamiste Rached Ghannouchi, ancien président du Parlement. Dans la foulée, le président Kais Saied avait fermé les bureaux des partis politiques d’opposition, ce qui a suscité de vives critiques internationales.
Le FSN, principale force d’opposition, n’a plus le droit d’organiser d’activités depuis cette date. Son chef Ahmed Chebbi se félicite donc de la tenue de l’événement : "Quelques centaines, 200 ou 250 personnes, suffisent. Nous sommes là pour maintenir le flambeau et le hisser très haut. Et nous sommes persuadés que la démocratie et la liberté vont vaincre, parce que c’est la nature des choses."
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"On a fait la révolution de 2011, donc on n’a pas peur maintenant. On ne peut pas retourner aux années précédentes. À bas la dictature !"
Une manifestanteà franceinfo
Les policiers, majoritairement en civil, ne bronchent pas devant la diatribe de l’opposant de 79 ans. Les badauds s’arrêtent à peine devant la petite troupe de contestataires. 50 minutes après le début du rassemblement, les forces de l’ordre dispersent les manifestants.
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