Tunisie : le péril jihadiste
Depuis 2011 et la Révolution du Jasmin, plus de 3 000 Tunisiens seraient partis faire le jihad. Ils représentent une menace pour le pays.
Le 14 janvier 2011, Ben Ali devait quitter le pouvoir en Tunisie. Depuis, la Tunisie a réussi son virage démocratique et a élu son premier président depuis la révolution en décembre dernier. La sécurité est un enjeu majeur pour les autorités au pouvoir, notamment avec la présence dans le pays de la mouvance jihadiste armée, qui a revendiqué les assassinats de plusieurs personnalités politiques. Régulièrement des réseaux terroristes liés à Al-Qaïda sont démantelés. Des armes sont acheminées dans le pays, le plus souvent via la frontière libyenne. Les Tunisiens forment le plus gros contingent de jihadistes en Syrie.
Les jihadistes implantés dans le pays
À l'intérieur du pays, ils veulent faire échouer la démocratie. "Les jihadistes politiques qui jouent le jeu de la démocratie ont perdu devant les urnes, mais les durs (...) veulent en découdre et bénéficient d'un contexte international. En frappant le musée du Bardo qui est le plus beau musée du Maghreb, ils savaient qu'ils auraient un maximum d'exposition médiatique", explique au micro de France 3 Pierre Vermeren, professeur en histoire du Magheb contemporain à Paris 1.
La police et l'armée ont beau être mobilisées contre les jihadistes, la tâche est ardue face à un péril bien implanté à l'intérieur du pays.
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