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Vidéo Omar Bongo et les mallettes de cash de la Françafrique

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Complément d'enquête. Omar Bongo et les mallettes de cash de la Françafrique : tout le monde était mouillé, affirme Robert Bourgi
Complément d'enquête. Omar Bongo et les mallettes de cash de la Françafrique : tout le monde était mouillé, affirme Robert Bourgi Complément d'enquête. Omar Bongo et les mallettes de cash de la Françafrique : tout le monde était mouillé, affirme Robert Bourgi (FRANCE 2 / FRANCETV INFO)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Omar Bongo et les mallettes de cash distribuées aux hommes politiques français par l'intermédiaire de l'avocat Robert Bourgi (le généreux fournisseur en costumes de François Fillon). Sur cet épisode croustillant du feuilleton des relations franco-gabonaises revisité par "Complément d'enquête", "l'avocat de la Françafrique" va plus loin dans cet extrait.

Le clan Bongo et sa fortune faisaient l'objet d'un "Complément d'enquête" le 6 juillet 2017. Qui a laissé Omar Bongo s'enrichir si grassement ? Qui est l'ami de l'ancien président gabonais au sommet de l'Etat français ? "Tout le monde !" s'esclaffait celui-ci devant son mur de photos au côté des Giscard, Mitterrand, Chirac... Et avec "tout le monde", Omar Bongo a été généreux en retour, affirme dans cet extrait Robert Bourgi, "l'avocat de la Françafrique" aujourd'hui en disgrâce au Gabon.

C'est la fameuse affaire des mallettes de cash, devenue proverbiale. "Quand un homme politique français se rend au Gabon, on dit qu'il vient chercher sa mallette", disait l'un des collaborateurs de Bongo père. Côté français, un ancien directeur de cabinet au ministère de la Coopération, Jean-Paul Benoît, confirme : "Quand Bongo était à l’hôtel Crillon, toute la classe politique française défilait. C'était du cash, il le mettait dans des enveloppes, des valises, et on le donnait à telle personne, qui distribuait à telle autre […]. C'était aussi une manière de protéger, de pérenniser ses relations avec la France."

"Le Pen, il a été content de partir avec l'argent d'un Nègre"

L'intermédiaire aurait été le fameux Robert Bourgi – celui des costumes de François Fillon. Après la mort en 2008 de celui qu'il appelait "papa", l'avocat franco-libanais "balance". "Le président Bongo a financé la campagne électorale de Jean-Marie Le Pen en 1988", affirme-t-il. Et d'ajouter : "Et le président Bongo m'a dit à moi : 'Le Le Pen, il a été content de partir avec l'argent… d'un Nègre'." Le Pen dément, ainsi que Chirac et Villepin, également cités.

Avant de "se remettre à table" face à Nicolas Poincaré, l'avocat franco-libanais, tout en refusant d'entrer dans les détails, va plus loin face à Donatien Lemaître. Selon lui, tout le monde était mouillé : "Je dis que le président Omar Bongo Odimba a été généreux avec tous les horizons de la vie politique française. De gauche comme de droite."

Un extrait du hors-série "Le clan Bongo : une histoire française", diffusé dans "Complément d'enquête" le 6 juillet 2017.

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