: Vidéo Pour les Bongo, le bac, c'est simple comme un coup de fil à l'Elysée
Elevé en France, le jeune Ali est un élève moyen… A l'approche du bac, c'est la panique dans la maison Bongo. Le diplôme du fils aîné du président gabonais va devenir une affaire d'Etat. Mais avec la Françafrique, tout s'arrange. Extrait de "Complément d'enquête".
Comment l'actuel président du Gabon a-t-il obtenu son bac ? De façon pas très académique, raconte cet extrait de "Complément d'enquête" sur le clan Bongo. Elevé en France, le jeune Ali est un élève moyen, "pas très motivé" comme il le dit lui-même. A l'approche du bac, c'est la panique dans la maison Bongo. Le diplôme du fils aîné va devenir une affaire d'Etat.
Tout d'abord, pas trace d'Ali Bongo dans l'annuaire des anciens de Notre-Dame-de-Sainte-Croix (lycée huppé de Neuilly-sur-Seine), la liste par promotion de ceux qui ont passé le bac. Pourtant, Ali l'a bien eu, son bac, en 1977. Mais s'il n'a pas été recalé, ce serait grâce à l'intervention de celui qui réglait en coulisses les problèmes d'Omar Bongo à Paris.
"Il avait foiré son bac en partie"
"Il avait foiré son bac en partie", affirme celui-ci. Jean-Paul Benoît était alors directeur de cabinet au ministère de la Coopération. Après un coup de téléphone de Bongo père, il en appelle à la "nécessaire indulgence du jury" auprès de René Journiac, responsable des affaires africaines à l'Elysée sous la présidence de Giscard d'Estaing.
Ensuite, sur un coup de baguette magique, deux copies sont mystérieusement perdues… Ali obtient donc la moyenne d'office. Le bac pour les Bongo : simple comme un coup de fil. Rien d'autre qu'une pratique classique de la Françafrique, assure Jean-Paul Benoît. Cette histoire est-elle vraie ? Donatien Lemaître pose la question à l'intéressé. Réponse : "Ah, vous me l'apprenez". Mémoire courte ou non, le jeune Ali Bongo avait toujours vu la France céder aux caprices de son père...
Extrait du hors-série "Le clan Bongo : une histoire française", diffusé dans "Complément d'enquête" le 6 juillet 2017.
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