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Quatre cents arrestations après une manifestation à Montréal

Déclaré illégal par les autorités, un rassemblement organisé dans la nuit de mercredi à jeudi a occasionné plusieurs débordements.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des policiers québécois encadrent une manifestation d'étudiants le 22 mai 2012 à Montréal (Canada). (BRETT GUNDLOCK / REUTERS)

Quelque 400 personnes ont été interpellées dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 mai à Montréal (Canada), au terme d'une nouvelle manifestation contre la hausse des frais de scolarité déclarée illégale par les autorités. La police de Montréal avait cependant indiqué que la manifestation serait tolérée tant qu'aucun méfait ne serait commis.

Dès 20 heures (2 h du matin en France), plusieurs milliers de manifestants ont commencé à arpenter les rues en tapant sur des casseroles. Ils se sont ensuite greffés au cortège de la trentième manifestation nocturne d'affilée organisée dans la ville québécoise, raconte Le Devoir.com

Débordements et arrestations

D'abord festive, la manifestation s'est ensuite tendue. La tête de cortège a ainsi été prise en souricière par la police alors qu'elle se dirigeait vers un quartier animé de Montréal. Cela a donné lieu à quelques débordements. Des pierres ont été lancées en direction des policiers et des feux de Bengale allumés. Cela a "mis en jeu l'intégrité des policiers", a déclaré un porte-parole de la police de Montréal.

La police antiémeute est aussi intervenue contre d'autres groupes de manifestants qui voulaient venir en aide à ceux qui étaient encerclés. Les personnes interpellées, la plupart pas impliquées dans les incidents, n'ont opposé aucune résistance. 

Cela fait plus de cent jours que les étudiants québécois sont engagés dans une vive contestation contre la hausse des droits universitaires. Le gouvernement du Premier ministre québécois, Jean Charest, a fait adopter une loi réduisant la liberté de manifester, dite "loi matraque", entraînant une réaction d'autant plus forte des protestataires, qui l'accusent de vouloir étouffer le mouvement.

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