Agonie d'un condamné à mort américain : un problème de veines ?
Les autorités ont indiqué, jeudi, que l'injection létale avait dû être effectuée dans l'aine, les médecins étant dans l'incapacité de trouver une veine sur le détenu.
Les conditions de l'exécution ratée aux Etats-Unis se précisent. Le détenu Clayton Lockett, qui est mort d'une crise cardiaque après avoir agonisé pendant trois quarts d'heure, avait été piqué dans l'aine, ont indiqué les autorités pénitentiaires américaines, jeudi 1er mai. Les médecins ne sont pas parvenus à trouver une autre veine ailleurs.
Comme le rapporte le Washington Post, les autorités ont également précisé que le condamné à mort avait reçu un coup de Taser le matin même de son exécution, après que le personnel de la prison, située dans l'Oklahoma, eut découvert qu'il s'était ouvert le bras droit. Selon le site Gawker, Clayton Lockett a été transféré au centre médical et surveillé toutes les 15 minutes. Il a refusé de manger ou de parler à son avocat.
Un précédent en 2009
Le détenu a ensuite reçu l'injection de sa dose létale, à savoir un sédatif, un anesthésiant et une dose mortelle de chlorure de potassium, un dispositif jamais testé. Selon le médecin de la prison, la veine de l'aine a éclaté, empêchant le sédatif d'agir. Or les deux autres produits sont connus pour provoquer "une suffocation et des douleurs atroces".
En 2009, un condamné à mort avait vu son exécution reportée, l'équipe médicale n'ayant jamais réussi à planter l'aiguille dans une de ses veines, comme le raconte Le Figaro. Romell Broom n'a toujours pas été exécuté. Quant à Charles Warner, qui devait subir l'injection létale deux heures après celle de Clayton Lockett, son exécution a été reportée de quinze jours.
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