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Brésil : la déforestation en Amazonie a augmenté de 85 % en 2019

Les incendies déstructeurs qui ont ravagé une partie de l'Amazonie à l'été 2019 sont une conséquence de la déforestation. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les ravages des incendies photographiés dans la ville de Novo Progresso, dans l'état de Para, dans le Nord du Brésil, le 3 septembre 2019.  (GUSTAVO BASSO / NURPHOTO / AFP)

9 166 km2. Voilà la surface touchée en 2019 par la déforestation en Amazonie brésilienne. D'après les données préliminaires recueillies par l'Institut de recherches spatiales INPE, il s'agit d'une augmentation de 85% par rapport à l'année 2018. Cette année là, le système Deter de l'INPE, basé sur des alertes de déforestation identifiées par satellite, avait identifié 4 946 km2 de forêt déboisés au Brésil.

La déforestation est un sujet sensible au Brésil, où le président d'extrême droite Jair Bolsonaro a défrayé la chronique en août en tentant de minimiser la recrudescence d'incendies de forêt qui avaient choqué le monde entier. Or, cette augmentation de la déforestation correspont à la première année du mandat à la tête du Brésil de ce président favorable à des projets de développement économique, notamment minier, en Amazonie. 

En août, l'ex-président de l'INPE, Ricardo Galvao, avait été limogé par le gouvernement Bolsonaro après avoir été accusé d'exagérer l'ampleur de la déforestation. 

Jair Bolsonaro pointé du doigt par Human Rights Watch 

Pour Jair Bolsonaro, climato-sceptique assumé, les campagnes internationales de défense de l'Amazonie sont des atteintes à la souveraineté du Brésil qui masquent une volonté de la part de certains pays de se saisir de ces richesses. Dans son rapport annuel rendu public mardi, l'ONG Human Rights Watch a ainsi pointé du doigt la politique environnementale actuelle du Brésil.

"Le gouvernement Bolsonaro doit arrêter d'affaiblir les protections environnementales et adopter des mesures contre les groupes criminels qui détruisent la forêt amazonienne, menaçant et attaquant les défenseurs de la forêt", a dénoncé HRW.

"Sans aucune preuve, le gouvernement a incriminé les ONG pour les incendies en Amazonie, tout en échouant dans le combat contre des groupes criminels qui déboisent et brûlent la forêt pour installer à sa place des champs et des pâturages", poursuit le rapport.

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