Chili : le président lance une réforme de la santé pour apaiser la crise sociale
La crise sociale a débuté mi-octobre, avec des manifestations d'étudiants contre une hausse du prix du ticket de métro, qui se sont ensuite muées en révolte sociale d'ampleur.
Le plan doit bénéficier aux 14,5 millions de Chiliens qui fréquentent le secteur public de la santé et aux plus de trois millions de patients du secteur privé. Le président chilien, Sébastian Pinera, a annoncé, dimanche 5 janvier, un projet de loi visant à réformer le système de santé. Il s'agit d'une réponse à la contestation sociale qui secoue le pays depuis près de trois mois. Les Chiliens protestent contre les inégalités et ces manifestations ont fait jusqu'à présent 29 morts.
Cette réforme du Fonds national de santé (Fonasa), dans le but de progresser vers un "plan de santé universel", tient compte de ce "les gens nous ont demandé", a affirmé le président en présentant son projet. Il prévoit notamment de "baisser le prix des médicaments" et d'étendre les autorisations données aux cliniques privées de soigner les usagers du secteur public. La participation de l'Etat dans l'achat de médicaments sera aussi augmentée, a souligné le président, en faisant miroiter "une baisse allant jusqu'à 60% du prix" des traitements des maladies chroniques comme l'hypertension et le diabète.
Le Chili est un des pays de la région où les médicaments coûtent le plus cher et le système de santé est une des principales préoccupations des Chiliens, qui manifestent depuis octobre contre les inégalités sociales. Le Parlement doit examiner ce projet de réforme de la santé en même temps qu'une série de mesures qui font partie d'un "agenda social" par lequel le gouvernement cherche à répondre à la contestation. Début décembre, le gouvernement a mis 5,5 milliards de dollars sur la table pour tenter de résoudre la crise sociale et faire redémarrer l'activité économique.
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