Deux policiers américains posent avec un homme noir déguisé en trophée de chasse
La photo aurait plus d'une dizaine d'années. Elle refait surface.
La police américaine se serait bien passée d'une telle publicité, alors qu'elle est confrontée à de multiples affaires de violences policières envers des Noirs. A Chicago, une photo a refait surface et dérange, raconte Le Monde jeudi 28 mai. On y voit deux policiers blancs jouer aux chasseurs et poser, un genou à terre, avec un homme noir déguisé en trophée de chasse.
UPDATE: Rahm to fired cop in racist photo: 'Good riddance': http://t.co/MczrdN6wpQ pic.twitter.com/hXl7kvTPKE
— Chicago Sun-Times (@Suntimes) 27 Mai 2015
La photo aurait été prise entre 1999 et 2003 dans un commissariat de Chicago. Elle a fini par atterrir sur le bureau de procureurs fédéraux qui ont transmis le dossier à la police des polices de Chicago en 2013. Les avocats des deux policiers ont demandé au juge de la garder sous scellé, officiellement pour préserver l'identité du suspect. Le magistrat s'y est refusé. Le cliché a finalement été publié par le Chicago Sun Times qui a relaté (en anglais) son histoire, mardi.
Un policier licencié, l'autre emprisonné
Le policier de gauche, tout sourire, maintient d'une main les bois de cerf posés sur la tête de leur "proie". Le policier de gauche soutient la tête de leur "gibier". Au milieu, le suspect noir que les deux policiers ont arrêté est couché par terre et tire la langue, levant les yeux vers les deux "chasseurs".
Jerome Finnigan, le policier de gauche, a été condamné à 12 ans en 2011 de prison pour fraude fiscale, vols et cambriolages. Celui de droite, Timothy McDermott, a été licencié après une enquête de la police des polices en 2013. Il a reconnu "une erreur" faite parce qu'il été "jeune et impressionnable" et "tenait à s'intégrer". Mais a fait appel de son licenciement. Le verdict doit être rendu le 10 juin prochain. Le suspect noir, arrêté pour possession de drogue, a lui été relâché, sans jamais être inquiété.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.