Donald Trump, milliardaire anti-Obama, appelle à la "révolution"
Sur Twitter, ce défenseur de Mitt Romney a du mal à digérer la défaite de son poulain.
PRESIDENTIELLE AMERICAINE – Fervent soutien du candidat républicain défait, Mitt Romney, il avait promis 5 millions de dollars à quiconque prouverait que Barack Obama n'est pas vraiment américain. Le milliardaire Donald Trump n'a donc évidemment pas apprécié que les urnes choisissent de renouveler le mandat du démocrate, mardi 6 novembre. Et il le fait savoir sur Twitter.
Francetv info analyse les trois phases d'un virulent coup de blues post-électoral.
Phase 1 : la colère face à la défaite
"Cette élection est une imposture et une parodie. Nous ne sommes pas une démocratie !" "Il a perdu le vote populaire et remporté cette élection. Ce pays a besoin d'une révolution !" "Marchons sur Washington pour arrêter cette mascarade." Ces appels à battre le pavé sont signés @realDonaldTrump, le compte Twitter du magnat de l'immobilier.
Ces tweets, qui traduisent la colère de Donald Trump après la défaite de Mitt Romney, ont été compilés par le site américain Salon.com (lien en anglais).
We can't let this happen. We should march on Washington and stop this travesty. Our nation is totally divided!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 7, 2012
This election is a total sham and a travesty. We are not a democracy!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 7, 2012
Mais Donald Trump n'a pas tout perdu. Selon Salon.com, ce coup de sang public lui vaut le titre de "perdant le plus aigri".
Phase 2 : le dégoût face au système électoral
Surtout, Donald Trump dénonce "une injustice" du système électoral américain, lequel a opté pour le suffrage universel indirect pour se choisir un président. En d'autres termes, les citoyens élisent des grands électeurs qui, à leur tour, choisissent l'occupant de la Maison Blanche. Avec un tel scrutin, il est possible, dans le cas d'une mince victoire, d'être élu avec moins de voix que le perdant (mais plus de voix de grands électeurs). Cela a notamment été le cas du républicain Georges Bush en 2000, face à Al Gore. Cela n'a pas été le cas cette année, mais cela n'a pas empêché le milliardaire de se montrer virulent.
"Battons-nous contre cette grande et dégoûtante injustice, a-t-il lancé sur Twitter. Le monde entier se rit de nous !" "Le collège électoral [principe des grands électeurs] est un désastre pour la démocratie", s'est-il indigné.
Lets fight like hell and stop this great and disgusting injustice! The world is laughing at us.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 7, 2012
The electoral college is a disaster for a democracy.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 7, 2012
Phase 3 : l'espoir d'une opposition intransigeante
Mais Donald Trump n'a pas complètement perdu foi en la démocratie. Après avoir supprimé ces appels à la révolution sur son compte Twitter ainsi que son invitation à marcher sur la capitale, le milliardaire témoigne de ses espoirs placés dans la Chambre des représentants, équivalent de l'Assemblée nationale, dont les membres ont également été renouvelés mardi par les citoyens américains. Mais qui reste républicaine.
"Heureusement, la Chambre des représentants va maintenir ce pays en place pendant quatre ans... restons fort et n'abandonnons pas." "La Chambre des représentants ne devrait rien concéder à Barack Obama, à moins qu'il ne mette un terme à [sa réforme de la santé] Obamacare."
Hopefully the House of Representatives can hold our country together for four more years...stay strong and never give up!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 7, 2012
House of Representatives shouldn't give anything to Obama unless he terminates Obamacare.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 7, 2012
En revanche, le Sénat, l'autre Chambre qui compose le Congrès américain, reste à majorité démocrate. A l'issue de ces résultats, le contexte politique reste donc le même qu'avant les élections aux Etats-Unis : propice à la paralysie, analysait Le Monde.fr vendredi. "Nous aurons besoin de consensus, mais il n'est pas certain que cette volonté existe au sein des deux partis", disait Larry Sabato, chargé des prévisions électorales à l'université de Virginie, cité par le quotidien en ligne. Une crainte que semblent confirmer les tweets de Donald Trump, visiblement pas très ouvert à une politique du compromis entre démocrates et républicains.
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