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Guatemala : le président Pérez, noyé sous les affaires, refuse de démissionner

Le président Otto Pérez entend aller jusqu’au bout de son mandat, le 14 janvier 2016. Accusé d’être le principal instigateur d’un énorme scandale financier, accusé de corruption par la justice, l’ancien général reste sourd à la rue qui exige sa démission. Les manifestations continuent.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Otto Pérez Molina, le président du Guatemala (ici lors de la campagne électorale de 2011), est soupçonné d'être impliqué dans un vaste scandale de corruption. (Orlando SIERRA / AFP)

Jusqu’à quand ? Le président du Guatemala Otto Pérez, 64 ans, a  à nouveau écarté dimanche 23 août toute démission dans un message radiotélévisé à la nation. Il entend gagner du temps. L’exercice est difficile tant les manifestations réclamant son départ ne faiblissent pas mais aussi en raison du manque de fusibles. L’ancien général se retrouve esseulé, lâché par ses ministres. Sa vice-présidente Roxana Baldetti a été arrêtée, poursuivie pour association de malfaiteurs, fraude et corruption passive. Elle avait dû démissionner mi-mai. La justice s’approche de plus en plus de la présidence.

 
Droit dans ses bottes. «Je vous affirme que je ne démissionnerai pas et que je ferai face avec courage et me soumettrai au processus de la loi», a affirmé Otto Pérez dans  un message transmis dans tout le pays. Vendredi 21 août, il a été accusé pour corruption par le parquet. La Commission internationale contre l'impunité de l'ONU au Guatemala (Cicig) et le parquet ont lancé une procédure pour que le président, dont la levée de l'immunité avait été rejetée mi-août par les députés, comparaisse devant la justice pour sa responsabilité à la tête d'un réseau de  corruption et de fraude fiscale découvert au sein du service des douanes.


L’étau se resserre, les preuves pleuvent. «Nous n'avons pas mis sur écoute le téléphone du président car nous n'avons  pas le droit, en raison de son immunité pénale, mais nous avons les écoutes  téléphoniques des membres du réseau et (...) nous avons la voix du président », assure la procureure générale Thelma Aldana. Et de préciser que ces délits l'empêcheraient de demander l'asile politique dans un  autre pays.
 
Le  Guatemala, 115e sur 175 du classement mondial 2014 de l'ONG Transparency International, cherche à tourner la page de la corruption endémique. Les manifestations ont repris ce mardi 25 août et devraint se poursuivre. 

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