Cet article date de plus d'onze ans.

L'ex-président brésilien Lula visé par une enquête pour corruption

Il est mis en cause dans le scandale du Mensalao, portant sur l'achat de votes de députés de partis alliés par le Parti des travailleurs, entre 2003 et 2005. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancien président brésilien Lula da Silva, le 26 mars 2013 à Sao Paulo, au Brésil.  (ADRIANA SPACA / AFP)

Luis Inacio Lula da Silva est finalement rattrapé par le scandale du Mensalao. Le parquet brésilien a ordonné une enquête sur des accusations de corruption contre l'ex-président brésilien (2003-2010), en marge de ce vaste scandale de corruption, dont le procès s'est soldé en décembre par 25 condamnations.

L'ex-président Lula, un ancien syndicaliste et ouvrier métallurgiste ayant accédé au pouvoir, jouit toujours d'une popularité considérable au Brésil, où ses politiques sociales ont permis à plus de 30 millions de personnes de sortir de l'extrême pauvreté. Il a jusqu'à présent été personnellement épargné par le scandale du Mensalao, qui a visé certains de ses plus proches collaborateurs devant la Cour suprême du Brésil.

Achat de votes de députés

Mais dans un communiqué diffusé le week-end des 6 et 7 avril sur son site internet, le parquet fédéral demande à la police d'enquêter sur "certains des faits décrits" par le publicitaire Marc Valerio lors d'une audition en septembre dernier. Après avoir été condamné à quarante ans de prison dans le cadre du procès du Mensalao, portant sur l'achat de votes de députés de partis alliés par le Parti des travailleurs (PT, gauche) au pouvoir entre 2003 et 2005, Marc Valerio avait mis en cause l'ex-président Lula.

Lors de son audition, longtemps tenue secrète, le publicitaire affirmait que "la branche de Portugal Telecom à Macao aurait transféré 7 millions de dollars au PT sur des comptes à l'étranger", selon le communiqué du parquet. Comme le quotidien O Estado de Sao Paulo le révélait en décembre 2012, Marc Valerio, cherchant à obtenir une réduction de sa peine, accuse l'ancien président Lula et son ministre des Finances de l'époque, Antonio Palocci, d'avoir négocié cette opération avec l'ancien président de Portugal Telecom, Miguel Horta.

Cette somme aurait ensuite été versée sur des comptes de publicitaires qui travaillaient pour les campagnes électorales du PT. Marc Valerio a en outre affirmé que Lula était au courant du système de corruption du Mensalao et qu'il avait même réglé certains frais personnels grâce à de l'argent illicite émanant de ce système.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.