Mise en cause pour avoir utilisé sa boîte mail privée quand elle était secrétaire d'Etat, Hillary Clinton contre-attaque
Hillary Clinton demande la publication de tous les e-mails émis de sa boîte privée quand elle était secrétaire d'Etat.
Hillary Clinton passe à l'offensive. Elle a réclamé jeudi 5 mars la publication des messages envoyés de sa boîte personnelle quand elle était secrétaire d'Etat.
Une façon de répondre aux attaques d'élus républicains, qui lui reprochent de ne pas avoir pris toutes les précautions nécessaires pour protéger des ressortissants américains. En cause ? L'utilisation de sa boîte mail privée alors qu'elle était Secrétaire d'Etat (en charge de la diplomatie américaine) de Barack Obama, de janvier 2009 à février 2013.
La contre-attaque d'Hillary Clinton
Pour prouver qu'elle n'a pas publié de données sensibles, facilement piratables, de sa messagerie personnelle, Hillary Clinton a demandé mercredi 4 mars la publication de sa correspondance électronique lorsqu'elle était secrétaire d'Etat. Elle a rendu publique jeudi 5 mars cette demande via son compte Twitter, et la réponse qui lui a été faite ("le département d'Etat publiera les mails dès que possible") :
I want the public to see my email. I asked State to release them. They said they will review them for release as soon as possible.
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 5 Mars 2015
L'ancienne ministre a remis 55.000 pages de courriels au département d'Etat. Celui-ci a entamé l'examen des messages pour déterminer si elle a enfreint les règles de protection des données sensibles.
Que reprochent exactement les élus républicains ?
Ce n'est pas l'usage d'une adresse personnelle qui est reprochée à Hillary Clinton : celle-ci ne constitue par une infraction si les informations transmises par ce biais ne sont pas sensibles, selon le département d'Etat.
Ce qui lui est reproché, c'est de ne pas avoir fait le nécessaire pour protéger les ressortissants américains. La commission parlementaire chargée de l'enquête sur l'attaque du consulat américain de Benghazi, qui a coûté la vie à l'ambassadeur en Libye Christopher Stevens et à trois autres Américains le 11 septembre 2012, a d'ailleurs demandé la publication de tous ses courriels liés à cette affaire.
La polémique a été lancée lundi par le New York Times. Le journal a annoncé que l'ancienne secrétaire d'Etat n'utilisait pas d'adresse courrier gouvernementale dans l'exercice de ses fonctions. Le fait qu'elle ait utilisé une messagerie privée ne permet pas de vérifier si tous les documents ont bien été transmis pour archivage lorsqu'elle exerçait ses fonctions. Or la loi américaine, note 20 minutes, "rend obligatoire l'archivage par les Archives nationales de toute correspondance professionnelle des responsables de l'administration".
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