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Obama : "Personne n'écoute vos conversations téléphoniques"

Le président américain est critiqué après une série de révélations sur les dispositifs de surveillance des citoyens utilisés par le renseignement.

Article rédigé par Marion Solletty
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président américain, Barack Obama, s'exprime depuis San José, en Californie (Etats-Unis), le 7 juin 2013. (JEWEL SAMAD / AFP)

Entre sécurité et respect de la vie privée, il faut parfois accepter un "compromis". C'est en substance ce qu'a plaidé Barack Obama, vendredi 7 juin. Le président américain, chantre des grands idéaux, a défendu, sur le ton du pragmatisme, la politique antiterroriste de son administration, après une série de révélations sur la collecte massive de données privées par les renseignements américains.

Le Washington Post a affirmé jeudi que la National Security Agency (NSA), la principale agence de renseignement militaire américaine, et le FBI, avaient accès aux serveurs des plus grands noms du web et de la high-tech, de Google à Facebook, grâce à un programme secret baptisé PRISM. Quelques heures auparavant, The Guardian révélait que les mêmes agences consultaient quotidiennement les données téléphoniques de millions d'abonnés américains du réseau Verizon.

Ces informations ont été confirmées par la Maison Blanche, pour ce qui concerne les données téléphoniques. Le président américain s'est défendu en affirmant que les programmes concernés avaient reçu le feu vert du Congrès, et a assuré aux Américains que "personne n'écoutait [leurs] appels téléphoniques".

La presse américaine interpelle "George W. Obama"

Mais la presse américaine juge sévèrement le président. Le New York Times estime qu'il a recours "aux méthodes mêmes contre lesquelles il s'indignait [en 2007]" en critiquant l'administration Bush. Le grand quotidien américain, qui fait sa une sur l'affaire, a dressé en infographie la liste des lois et mesures permettant la surveillance électronique des citoyens depuis 2001.

Le site politique Politico, lui, n'hésite pas parler du "4e mandat" de George W. Bush, un parallèle également osé par le Huffington Post, qui a affiché en page d'accueil un portrait mélangé des deux présidents, au-dessus du titre "George W. Obama".

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