Piratage de Sony : des hackers menacent d'attentats les salles qui joueront "L'interview qui tue !"
Les pirates informatiques qui ont frappé Sony Pictures ont adressé de nouvelles menaces à ceux qui voudraient aller voir le film.
"Rappelez-vous le 11 septembre 2001". Les pirates informatiques qui ont frappé Sony Pictures ont adressé de nouvelles menaces mardi 16 décembre à ceux qui voudraient aller voir le film L'interview qui tue !, produit par le studio poids lourd d'Hollywood.
Dans un nouveau communiqué (repris par Variety, en anglais), le groupe GOP ("Les gardiens de la paix"), qui a revendiqué l'énorme piratage du 24 novembre, annonce le début d'un "cadeau de Noël", avec la mise en ligne de nouveaux extraits de mails personnels du directeur général de SPE, Michael Lynton. Mais ils menacent aussi les cinéphiles désireux d'aller voir le film L'interview qui tue !, une comédie sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-un, produit par Sony. La Corée du Nord a nié être à l'origine de l'attaque tout en louant ceux qui l'avaient commise.
"Tenez-vous à distance"
"Nous allons vous montrer clairement dans tous les lieux où L'interview qui tue ! sera diffusé, notamment lors de l'avant-première, à quel destin tragique sont voués ceux qui cherchent à se moquer de la terreur", dit ainsi dans un mauvais anglais le communiqué de GOP. "Bientôt le monde verra quel mauvais film Sony Pictures Entertainment a fait. Le monde sera plein de craintes", ajoutent les pirates de GOP. "Rappelez-vous le 11 septembre 2001. Nous vous recommandons de vous tenir à distance de ces endroits (où le film sera montré). Et si votre maison est à proximité, vous devriez partir. Tout ce qui va se passer dans les prochains jours sera dû à la cupidité de SPE. Le monde entier dénoncera Sony", concluent les pirates.
L'interview qui tue ! doit sortir le jour de Noël aux Etats-Unis. Le film devait dans un premier temps être en salles au mois d'octobre mais sa sortie avait été une première fois repoussée, et il n'est pas exclu qu'elle le soit de nouveau même si Sony n'a fait aucun commentaire à ce sujet pour le moment. Ces menaces interviennent alors que d'anciens salariés de Sony Pictures Entertainment (SPE) ont annoncé avoir déposé une plainte en nom collectif contre le studio de cinéma et de télévision. Ils accusent SPE de ne pas avoir protégé leurs informations personnelles lors de l'attaque informatique survenue fin novembre.
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