: Vidéo A Dallas, Barack Obama appelle à "briser un cycle dangereux"
Le président américain participait, aux côtés de George W. Bush, à une cérémonie oecuménique en hommage aux cinq policiers abattus dans la ville texane.
Emu et grave, Barack Obama a rendu hommage, mardi 12 juillet, à Dallas (Texas, Etats-Unis) aux cinq policiers abattus par un tireur embusqué, dans un climat de tensions entre minorités et forces de l'ordre. "Je suis ici pour dire que nous devons rejeter le désespoir. Je suis ici pour insister sur le fait que nous ne sommes pas aussi divisés qu'il y paraît", a déclaré le président américain.
Il participait, aux côtés de George W. Bush, à une cérémonie oecuménique. Dans l'auditorium du Meyerson Symphony Center, les cinq policiers abattus – Brent Thompson, Patrick Zamarripa, Michael Krol, Lorne Ahrens et Michael Smith –étaient chacun représentés par une chaise vide sur laquelle était posé la bannière étoilée pliée.
"Entendre la douleur"
En permanence à la recherche d'un équilibre entre gestes de soutien aux forces de l'ordre et appui aux militants des droits civiques qui dénoncent les brutalités policières, Barack Obama, qui quittera prochainement la Maison Blanche, a appelé à "briser un cycle dangereux".
"Même ceux qui n'aiment pas la phrase 'Black Lives Matter' ["la vie des Noirs comptent"] devraient être capables d'entendre la douleur de la famille d'Alton Sterling", a-t-il lancé, évoquant ce jeune homme abattu par la police à Bâton-Rouge, en Louisiane.
"J'ai parlé à trop de cérémonies"
Mais le président américain, qui était venu avec son épouse Michelle, a aussi laissé percer une forme d'impuissance, de lassitude. "Je ne suis pas naïf. (...) J'ai parlé à trop de cérémonies, serré dans mes bras trop de familles qui avaient perdu des proches. J'ai vu comment l'esprit d'unité né d'une tragédie pouvait se dissiper peu à peu. J'ai vu combien mes propres mots étaient inadaptés", a-t-il reconnu.
Micah Johnson, ancien combattant noir américain de 25 ans qui avait notamment servi en Afghanistan, a affirmé qu'il voulait tuer des policiers blancs en réponse à la mort de deux Noirs la même semaine sous les balles des forces de l'ordre. Les vidéos amateur de ces deux homicides, très largement relayées sur les réseaux sociaux, ont choqué le pays.
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