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Primaires républicaines : le combat Romney-Santorum dans le texte et en images

Le favori Mitt Romney a bataillé ferme ces derniers jours contre son rival numéro un Rick Santorum : petite démonstration en trois rounds et en vidéo.

Article rédigé par Marion Solletty, Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Rick Santorum (G) et Mitt Romney débattent devant les caméras de CNN le 22 février à Mesa, dans l'Arizona (Etats-Unis). (DON EMMERT / AFP)

Mitt Romney pensait se débarrasser plus tôt de cet encombrant adversaire mais Rick Santorum a tenu bon. Mieux : il est devenu le rival numéro un de l'ancien gouverneur du Massachusetts dans la course à l'investiture républicaine. Même le "Super Tuesday", mardi 6 mars, avec ses dix Etats et ses 437 délégués en jeu, pourrait bien ne pas suffire à désarçonner ce concurrent surprise.

Dans ce contexte, plus question de prendre des gants : entre le favori et le challenger, les échanges sont devenus fébriles et les attaques frontales. Démonstration en trois rounds.

• Round 1 : Etre conservateur ou ne pas être

Le débat de Mesa, dans l'Arizona, le 22 février, donne le ton. Rick Santorum, en pleine ascension dans les sondages, doit faire face au feu nourri de Mitt Romney qui interpelle le candidat sur son bilan au Congrès. Sénateur de Pennsylvanie de 1995 à 2007, ce fervent catholique personnellement opposé à la contraception a pourtant voté, au sein de la majorité républicaine, l'augmentation des fonds alloués au planning familial via la loi de finance dite "Title X". Mitt Romney a tôt fait d'épingler son adversaire : selon lui, Rick Santorum n'hésite pas à sacrifier ses principes au jeu de la politique. 

 

La guerre des "teams" (FTVi)

Rick Santorum a beau protester contre l'hypocrisie de Mitt Romney, lui-même accusé d'avoir changé son fusil d'épaule sur plusieurs sujets, le coup porte. La presse estime que Mitt Romney sort grandi du débat et souligne, à l'instar de Politico (en anglais), les ratés de son adversaire. Et la campagne de Mitt Romney d'exploiter l'épisode dans un clip à charge (visible sur le site du Washington Post)

• Round 2 : Rick les coups-bas contre Mitt la brute

Les attaques du camp Romney n'empêchent pas Rick Santorum d'occasionner une belle frayeur à son adversaire. Le 28 février, c'est de justesse que Mitt Romney remporte la primaire du Michigan, pourtant son Etat natal.

A quelques heures du scrutin, et alors que Rick Santorum grimpe dangereusement dans les sondages, l'information circule selon laquelle ce dernier envoie des messages automatiques aux démocrates pour les inciter à faire barrage à Mitt Romney en allant voter pour Rick Santorum (la primaire du Michigan étant "ouverte", ils peuvent y participer). "Basses manœuvres" pour Mitt Romney, simple défense face à un adversaire "brutal" pour Rick Santorum.

 

Polémique sur les "robocalls" (FTVi)

Mais cette fois-ci, c'est Mitt Romney qui est pris en flagrant délit d'auto-contradiction par les médias américains : en 2007, il avait expliqué à ABC News (en anglais) avoir lui-même voté dans une primaire démocrate pour tenter de favoriser l'adversaire le plus faible. Mais promis, c'était "très différent" : en tout cas, c'est ce qu'affirme la campagne Romney lorsque Politico (en anglais) l'interroge.

• Round 3 : le businessman contre l'homme de principes

Tout est bon pour déstabiliser l'adversaire. Mais au fond, les deux rivaux savent que leurs vrais atouts n'ont pas beaucoup changé depuis le début de campagne. A l'approche du "Super Tuesday", ils martèlent chacun leur credo. Mitt Romney met en avant son expérience dans les affaires qui, affirme-t-il, lui permettra de lutter efficacement contre la crise. Et souligne la faiblesse de son adversaire sur le sujet....

Rick Santorum a beau publier dans le Wall Street Journal (en anglais) ses propositions pour relancer l'économie, ce n'est pas son point fort. Pour galvaniser ses troupes, il revient toujours à son antienne : voter pour lui, c'est faire un "vrai choix". Comprenez : choisir un vrai conservateur, à l'opposé d'un Mitt Romney, décidément trop tiède. 

 

Santorum et Romney appuient là où ça fait mal (FTVi)

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