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Primaires républicaines : déboires en série pour Romney, Gingrich et Perry

Le candidat modéré Mitt Romney termine finalement deuxième des caucus de l'Iowa, qu'il était censé avoir remporté. Newt Gingrich est accusé de libertinage par son ex-femme, et Rick Perry jette l'éponge. 

Article rédigé par franceinfo
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Mitt Romney en campagne en Caroline du Sud, le 18 janvier 2012. (JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Les primaires républicaines pour l'investiture présidentielle aux Etats-Unis réservent chaque jour leur lot de surprises. Après ses déboires fiscaux, Mitt Romney, favori pour affronter Barack Obama en novembre, vient d'être rétrogradé en deuxième position des caucus de l'Iowa, qu'il était censé avoir remportés le 3 janvier. Le candidat Rick Perry, quant à lui, a décidé de jeter l'éponge, tandis que le très conservateur Newt Gingrich est accusé de libertinage par son ex-femme.

• Coup de théâtre dans l'Iowa, deux semaines après les caucus

Plus de deux semaines après le dépouillement, c'est finalement Rick Santorum qui a été proclamé vainqueur du caucus de l'Iowa dans la course à l'investiture républicaine. Le soir du vote, le 3 janvier, c'est pourtant le favori des primaires, Mitt Romney, qui avait été annoncé vainqueur de ce scrutin très serré, avec seulement huit voix d'avance.

Dans ce petit Etat, les résultats de huit des 1 774 circonscriptions sont restés introuvables. Le nouveau résultat certifié par le parti républicain de l'Iowa montre que Rick Santorum, fervent catholique et appartenant à l'aile droite du parti, a devancé le modéré Mitt Romney de 34 voix. Le dépouillement final offre donc la victoire à Rick Santorum avec 29 839 voix, contre 29 805 voix pour Mitt Romney.

Ce revirement ne devrait avoir que peu d'impact, assure le Washington Post. Vainqueur dans le New Hampshire (nord-est), la semaine dernière, Mitt Romney reste donc favori. Il devance d'ailleurs ses concurrents dans les sondages réalisés en Caroline du Sud, où se déroulera la prochaine primaire samedi. Mais il y est talonné par Newt Gingrich.

• Rick Perry jette l'éponge

Le gouverneur du Texas, Rick Perry, a annoncé, jeudi, qu'il quittait la course à l'investiture. Ultraconservateur et défenseur des valeurs chrétiennes, il était à la traîne dans les sondages à la suite d'une série de gaffes lors de débats. Il se range derrière Newt Gingrich, comme l'avait annoncé le site américain Politico, ce qui pourrait favoriser ce dernier face à Mitt Romney, samedi lors de la primaire en Caroline du Sud.

Rick Perry abandonne la course à la Maison Blanche (Francetv info)
 

Quatre candidats restent donc en lice : Mitt Romney, Newt Gingrich, Ron Paul et Rick Santorum. Un dernier débat télévisé doit les opposer jeudi soir avant le scrutin de samedi.

• Newt Gingrich accusé de libertinage par son ex-femme

Voilà un témoignage qui tombe mal pour Newt Gingrich, dont le retard sur Mitt Romney se réduisait dans les sondages. Dans une interview à la chaîne ABC qui doit être diffusée jeudi soir, sa seconde et ex-femme, Marianne Gingrich, se livre à un grand déballage sur leurs dix-huit ans de mariage. Elle dévoile notamment que Newt Gingrich avait fini par lui avouer avoir une maîtresse depuis six ans, une conseillère parlementaire devenue depuis sa troisième femme. "Newt voulait que nous soyons un couple libre et j'ai refusé", témoigne Marianne Gingrich.

Chantre des valeurs familiales, Newt Gingrich n'aurait donc pas, selon son ex-femme, la carrure morale pour revêtir le costume de président des Etats-Unis. Elle dit avoir choisi de s'exprimer pour la première fois depuis leur divorce en 1999 "afin que les électeurs sachent". Son électorat ultra-conservateur appréciera.

Ces déclarations sont d'autant plus embarrassantes pour le candidat républicain que durant cette période, Newt Gingrich, alors président de la Chambre des représentants, condamnait haut et fort les frasques sexuelles du président américain de l'époque, Bill Clinton. L'ancienne épouse ajoute que le candidat républicain avait demandé le divorce quelques mois après avoir appris qu'elle était atteinte d'une sclérose en plaque.

• Mitt Romney victime de sa feuille d'impôts ?

En dévoilant mardi son taux d'imposition, le candidat favori des républicains a provoqué un certain malaise. Mitt Romney a en effet avoué être imposé à hauteur de 15 %, un taux inférieur à celui d'un Américain moyen, alors que sa fortune est estimée à 210 millions d'euros. Le candidat a annoncé qu'il dévoilerait sa déclaration d'impôts en avril.

Les démocrates, ses adversaires républicains, mais aussi certains de ses partisans l'ont invité à clarifier sa situation. La primaire de samedi en Caroline du Sud déterminera si les électeurs lui en tiendront rigueur.

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