Attentats de Christchurch : la police s'était entretenue avec le tueur avant de lui octroyer le permis de port d'arme
Comme le veut la loi néo-zélandaise, la demande de permis de Brenton Tarrant avait entraîné la visite à son domicile d'une équipe de contrôle des armes à feu.
Une révélation embarrassante. La police néo-zélandaise a reconnu, vendredi 22 mars, s'être entretenue en octobre 2017 l'auteur de la tuerie des mosquées de Christchurch, avant de lui octroyer le permis grâce auquel il a acquis les armes utilisées dans le massacre. L'Australien Brenton Tarrant, qui se revendique suprémaciste blanc, avait demandé un permis de port d'arme en septembre 2017 et une "équipe de contrôle des armes à feu" de la police lui a rendu visite à son domicile à Dunedin (sud) le mois suivant, a indiqué un porte-parole de la police dans un communiqué.
"Une des étapes pour obtenir un permis de port d'arme est une visite au domicile du demandeur afin de vérifier la sécurité de sa propriété", a-t-on ajouté de même source. "Ensuite, toutes les informations disponibles ont été passées en revue et un permis a été approuvé en novembre 2017". Brenton Tarrant avait fourni les noms de deux Néo-Zélandais comme garants. Ces personnes avaient également été interrogées par la police, qui avait établi qu'elles "remplissaient des conditions requises" dans ce processus, précise le communiqué qui ne publie pas leurs noms.
La législation sur les ventes d'armes durcie
Selon les autorités, Brenton Tarrant – qui a été inculpé samedi 16 mars d'un chef de meurtre, le premier de ce qui s'annonce comme une longue série –, a acheté plusieurs armes en décembre 2017, dont deux fusils semi-automatiques, deux fusils de chasse et une carabine à levier, qu'il a utilisés dans les attaques du 15 mars contre deux mosquées de Christchurch, durant lesquelles il a tué 50 fidèles et en a blessé 50 autres. La Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern a annoncé jeudi l'interdiction dans le pays des armes semi-automatiques et des fusils d'assaut.
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