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Un fonctionnaire australien diffuse par erreur les numéros de passeport de Merkel, Poutine, Obama

Selon des révélations du "Guardian", un employé des services d'immigration s'est trompé en envoyant un e-mail sensible au mauvais destinataire. 

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Des chefs d'Etat réunis lors du G20, à Brisbane (Australie), le 16 novembre 2014.   (ALAIN JOCARD / AFP)

Avant d'envoyer un e-mail, toujours bien vérifier que vous avez sélectionné le bon destinataire. Un employé des services d'immigration australien a commis la boulette de sa vie en transmettant par erreur des informations personnelles sur les chefs d'Etats et de gouvernements présents au sommet du G20, organisé en Australie en novembre 2014.

Lundi 30 mars, The Guardian (en anglais) révèle que les numéros de passeport et de visa des invités, parmi lesquels figuraient 31 leaders internationaux (dont les présidents Barack Obama, Vladimir Poutine et François Hollande ou encore la chancelière allemande, Angela Merkel) ont été accidentellement envoyés aux organisateurs de l'Asian Cup, le championnat de football qui s'est tenu en Australie en janvier. "Une erreur humaine", que les services d'immigration n'avaient alors pas jugé utile de rapporter aux intéressés.  

Un champ "destinataire" mal rempli

Selon un document que s'est procuré The Guardian, la faute vient d'un employé qui "ne s'est pas assuré que le champ 'destinaire' de sa boîte mail Microsoft Outlook était correctement rempli. Par conséquent, l'e-mail a été envoyé à la mauvaise personne". Immédiatement alertée, l'équipe de l'Asian Cup a supprimé l'e-mail. "Ils ne pensent pas que le contenu de cet e-mail soit accessible, récupérable ou stocké où que ce soit dans leur système", poursuit ce document. Et l'administration australienne d'estimer inutile d'informer les chefs d'Etat de cette faille. 

Or, les lois britanniques, allemandes et françaises stipulent que les victimes de telles fuites de données personnelles doivent être informées, poursuit The Guardian. Alors que le gouvernement australien a refusé de préciser si oui ou non les chefs d'Etats étaient au courant, le quotidien rappelle que ces révélations tombent mal : l'Australie vient de passer des lois controversées sur la rétention de données.

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